Les premières leçons à tirer des attentats de New York et de Washington.
Par Christian Harbulot.
La fin du mythe du renseignement technologique.
Combien d'experts avons-nous entendu, au cours de ces dernières années, chanter les louanges de la prédominance du renseignement technologique sur le renseignement humain. Les satellites, l'informatique, le traçage sur le net étaient présentés comme les armes absolues pour détecter les menaces militaires, politiques et économiques. Il a fallu la détermination de quelques fanatiques, artisanalement armés si l'on en croit les premiers témoignages (couteaux et cutters), et parfaitement bien organisés pour déstabiliser l'un des centres nerveux de l'économie mondiale. La ruse et la folie suicidaire ont réduit à néant le rideau protecteur du plus grand système de renseignement électronique du monde. Cette leçon ne doit pas être oubliée.
La redéfinition de la défense des démocraties.
Les actions terroristes menées hier contre les symboles de la superpuissance américaine montrent clairement que le système défensif des démocraties est devenu inefficace. Si la seule parade contre les auteurs des attentats est l'investigation policière et la mise en examen des coupables, il est évident qu'elle ne servira à rien, sinon à rassurer ponctuellement les opinions publiques. Si les démocraties ont su inventer le droit d'ingérence humanitaire, elles sont condamnées depuis mardi à inventer des parades de guerre pour stopper toute démarche anti-humanitaire. Aucune loi ne peut arrêter une organisation terroriste qui a décidé de passer à l'acte suicide. Refuser de regarder la réalité en face, c'est accepter officiellement de subir la loi de forces irresponsables, c'est-à-dire d'être irresponsable soi-même. Les propos lénifiants sur le respect des règles démocratiques que nous entendons ici et là me rappellent une situation tristement pavlovienne : la réaction des opinions publiques européennes lors des accords de Munich signés avec Adolf Hitler. La « paix à tout prix » a abouti aux 50 millions de morts de la seconde guerre mondiale. Combien de leçons de ce type faudra-t-il pour que l'évidence soit enfin comprise : on ne combat pas des fanatiques avec des déclarations de bonne conduite.
Par Christian Harbulot.
La fin du mythe du renseignement technologique.
Combien d'experts avons-nous entendu, au cours de ces dernières années, chanter les louanges de la prédominance du renseignement technologique sur le renseignement humain. Les satellites, l'informatique, le traçage sur le net étaient présentés comme les armes absolues pour détecter les menaces militaires, politiques et économiques. Il a fallu la détermination de quelques fanatiques, artisanalement armés si l'on en croit les premiers témoignages (couteaux et cutters), et parfaitement bien organisés pour déstabiliser l'un des centres nerveux de l'économie mondiale. La ruse et la folie suicidaire ont réduit à néant le rideau protecteur du plus grand système de renseignement électronique du monde. Cette leçon ne doit pas être oubliée.
La redéfinition de la défense des démocraties.
Les actions terroristes menées hier contre les symboles de la superpuissance américaine montrent clairement que le système défensif des démocraties est devenu inefficace. Si la seule parade contre les auteurs des attentats est l'investigation policière et la mise en examen des coupables, il est évident qu'elle ne servira à rien, sinon à rassurer ponctuellement les opinions publiques. Si les démocraties ont su inventer le droit d'ingérence humanitaire, elles sont condamnées depuis mardi à inventer des parades de guerre pour stopper toute démarche anti-humanitaire. Aucune loi ne peut arrêter une organisation terroriste qui a décidé de passer à l'acte suicide. Refuser de regarder la réalité en face, c'est accepter officiellement de subir la loi de forces irresponsables, c'est-à-dire d'être irresponsable soi-même. Les propos lénifiants sur le respect des règles démocratiques que nous entendons ici et là me rappellent une situation tristement pavlovienne : la réaction des opinions publiques européennes lors des accords de Munich signés avec Adolf Hitler. La « paix à tout prix » a abouti aux 50 millions de morts de la seconde guerre mondiale. Combien de leçons de ce type faudra-t-il pour que l'évidence soit enfin comprise : on ne combat pas des fanatiques avec des déclarations de bonne conduite.