Le 18 juin, un article intitulé « Boeing accuse Airbus de s'opposer à la fusion Général Electric – Honeywell » paru dans le journal le Monde, relatait les propos tenus par le vice-président de Boeing qui dénonçait en outre «[…] le raidissement de l'Europe face aux propositions américaines sur le bouclier antimissile et le dossier de la fusion Général Electric – Honeywell.»Remercions tout d'abord M. Harry Stonecipher ; il nous permet de démontrer, dès le premier jour, la justesse de notre appel.
En effet si les déclarations du vice président de Boeing ne relèvent pas stricto sensu d'une concurrence déloyale, nous pouvons néanmoins affirmer qu'elles procèdent d'une réelle volonté de tenir des propos offensifs dont la finalité est de dénoncer l'attitude anti-commerciale de l'Europe et plus particulièrement de son rival Airbus Industrie.
Le 19 juin dans les colonnes du même quotidien, le Commissaire Européen au commerce M. Pascal Lamy, a clairement expliqué que cette fusion n'entrait pas dans le cadre d'une négociation commerciale mais était simplement soumise au contrôle de l'exercice effectif de la concurrence, la commission européenne s'inquiétant d'un possible abus de position dominante. Le motif commercial a donc fait long feu…
Au delà de cette rivalité concurrentielle entre deux géants de l'aéronautique civile, les propos de M. Harry Stonecipher doivent être interprétés comme les prémices d'une guerre de l'information dont le champ d'action englobe à la fois la volonté apparente de l'Europe vers une Défense européenne (avec comme obligation la « gestion » des suites du conflit yougoslave) et sa grande réserve quant au programme de bouclier antimissile voulu par le Président Américain.
Une rapide analyse sémantique de l'entretien démontre que M. Harry Stonecipher s'appuie sur plusieurs registres allant du sentiment « …[…] vous ne devenez pas vraiment des amis, non ?…[…] » à la critique « …[…] je ne suis pas sur que le contribuable y voie l'utilisation la plus judicieuse de son argent … » en passant par la dérision « …l'avion de transport de troupes militaire est sur le plan économique une décision absurde, vous n'en avez pas besoin… » et finissant en mettant en cause la clairvoyance de l'Exécutif français, doutant de « …sa capacité à identifier la menace des conflits futurs… »
Rassurons nous, ces propos quelque peu excessifs font parti du jeu. Le vice président de Boeing n'est qu'un messager qui bien évidemment ne parle qu'en son nom propre.
Ce discours se veut un avertissement…Les intérêts commerciaux des états membres de la Communauté Européenne semblent pour l'instant liés, du moins dans le domaine aéronautique ; souhaitons que cette solidarité s'applique à d'autres domaines ce qui rendra inopérante toute tentative d'intimidation ou de déstabilisation.
Lire l'article du monde: Boeing accuse Airbus de s'opposer à la fusion General Electric-Honeywell
En effet si les déclarations du vice président de Boeing ne relèvent pas stricto sensu d'une concurrence déloyale, nous pouvons néanmoins affirmer qu'elles procèdent d'une réelle volonté de tenir des propos offensifs dont la finalité est de dénoncer l'attitude anti-commerciale de l'Europe et plus particulièrement de son rival Airbus Industrie.
Le 19 juin dans les colonnes du même quotidien, le Commissaire Européen au commerce M. Pascal Lamy, a clairement expliqué que cette fusion n'entrait pas dans le cadre d'une négociation commerciale mais était simplement soumise au contrôle de l'exercice effectif de la concurrence, la commission européenne s'inquiétant d'un possible abus de position dominante. Le motif commercial a donc fait long feu…
Au delà de cette rivalité concurrentielle entre deux géants de l'aéronautique civile, les propos de M. Harry Stonecipher doivent être interprétés comme les prémices d'une guerre de l'information dont le champ d'action englobe à la fois la volonté apparente de l'Europe vers une Défense européenne (avec comme obligation la « gestion » des suites du conflit yougoslave) et sa grande réserve quant au programme de bouclier antimissile voulu par le Président Américain.
Une rapide analyse sémantique de l'entretien démontre que M. Harry Stonecipher s'appuie sur plusieurs registres allant du sentiment « …[…] vous ne devenez pas vraiment des amis, non ?…[…] » à la critique « …[…] je ne suis pas sur que le contribuable y voie l'utilisation la plus judicieuse de son argent … » en passant par la dérision « …l'avion de transport de troupes militaire est sur le plan économique une décision absurde, vous n'en avez pas besoin… » et finissant en mettant en cause la clairvoyance de l'Exécutif français, doutant de « …sa capacité à identifier la menace des conflits futurs… »
Rassurons nous, ces propos quelque peu excessifs font parti du jeu. Le vice président de Boeing n'est qu'un messager qui bien évidemment ne parle qu'en son nom propre.
Ce discours se veut un avertissement…Les intérêts commerciaux des états membres de la Communauté Européenne semblent pour l'instant liés, du moins dans le domaine aéronautique ; souhaitons que cette solidarité s'applique à d'autres domaines ce qui rendra inopérante toute tentative d'intimidation ou de déstabilisation.
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