Comment?
Grâce à un système de réseau d'utilisateurs, le surfeur envoie sa requête à un ordinateur du réseau qui, s'il trouve la réponse, la renvoie sous format compressé et crypté au navigateur demandeur. Ce cryptage est destiné à empêcher toute censure comme il en existe dans certains pays.
Ce navigateur ne nécessite donc aucun serveur central.
Or, ce portail de démarrage devrait en réalité connaître toutes les demandes du navigateur. Tout le contraire d'un surf anonyme. Rien n'empêche également au propriétaire du portail de revendre ces informations, voire de manipuler l'accessiblité des zones d'accès.
En outre, le fonctionnement de ce navigateur suppose que le réseau soit suffisamment vaste pour obtenir des taux de réponse relativement importants aux requêtes lancées. Or, la proposition d'un produit par des hackers risquent d'effrayer le petit surfeur déjà méfiant à l'égard des produits non-visés par des organismes de contrôle. La principale conséquence de ce comportement serait au final une limitation de la taille de ce réseau.
On peut alors croire que ce produit sera plus destiné aux initiés et aux professionnels du surf qu'au "classique surfeur".
Cult of the death semblent ne pas avoir inventé l'eau chaude puisque la NSA finance déjà un produit répondant au même principe que Peekabooty, qui s'appelle Safe Web. Néanmoins, il s'agirait bien de la première réponse technique issue de la société civile pour contrer les Etats qui tentent de plus en plus de contrôler la navigation sur Internet.
On peut également s'interroger sur les conséquences de Peekabooty sur le fameux réseau Echelon : Ce logiciel risque-il de rendre plus complexe la lecture des données par le système d'écoute mondial ? Tout porte à le croire étant donné que le système de cryptage suppose la mise en place d'une procédure de déchiffrement élaborée qui s'ajouterait au processus d'analyse des données.
A y voir la fin d'Echelon, un pas serait certainement beaucoup trop vite franchi.
le club des surfeurs anonymes