La police chinoise encercle le Net

La Chine diffuse un logiciel pour controler le Net.Dans un communiqué du gouvernement chinois, on apprend que le ministère chinois de la Sécurité Publique distribue un logiciel de navigation sécurisée sur Internet.
Ce dernier est conçu pour limiter la circulation des sites concernant le culte, le sexe, ou la violence, diffusés par les sites étrangers.
Le logiciel, appelé "Internet Police 110", "aidera à purifier l'Internet chinois" précise un responsable chinois.
Il sert également à surveiller la navigation des internautes et à bloquer les e-mails qui proviendraient de sources jugées "dangereuses".

Ce logiciel s'inscrit dans la politique de contrôle du réseau Internet débutée l'année dernière, qui vise à limiter l'accès aux sites de propagandes étrangers.

Au delà du fait que ce logiciel atteint le droit à l'information des citoyens chinois, il permet au gouvernement chinois de contrer l'activité des opposants généralement basés à l'étranger.
En effet, ces derniers vont voir leur champ d'action considérablement limité si le logiciel est diffusé dans toutes les écoles, les cybercafés, et chez les particuliers. Car, généralement, ils agissent essentiellement par la diffusion de mails pour informer les internautes chinois dans le monde et dans le pays. Ce logiciel limiterait par conséquent le volume de mails en provenance des opposants.
Seul moyen pour contrer ce contrôle de mails: changer en permanence l'adresse e-mail de l'expéditeur. Ce qui complique un peu la tâche.

L'objectif du gouvernement chinois est également de contrôler la diffusion d'information par Hong-Kong et Taiwan qui rappelons-le, retournent ou retourneront, avec plus ou moins de réticence, sous le giron de la Chine en gardant une certaine autonomie.

Pourtant la chine n'est pas le seul pays à tenter de contrôler la toile: des pays comme l'Arabie Saoudite tente de filtrer le Web pour empêcher l'accès à des sites à caractères pornographiques. D'autres ne fournissent aucun accès, c'est le cas de la Corée du Nord.
En Europe, les gouvernements tentent également de surveiller et de filtrer certains sites.

Devant l'émergence de ces nouvelles barrières, on est en droit de s'interroger si bientôt, il faudra se procurer un visa pour surfer de pages Web en pages Web.