Desmond Perkins, le responsable du chiffrement de Bruxelles, a confié sereinement devant le Parlement Européen que la vérification des systèmes de cryptage de Bruxelles, utilisés pour les communications extérieures, avait été confiée à la National Security Agency (NSA).
Connaissant les divers conflits commerciaux que se livrent les continents européens et américains, la nécessité de maintenir au secret certaines informations demande certes un chiffrement efficace mais surtout qu'il soit élaboré et testé par des sociétés ou des organismes européens.
Alors pourquoi Desmond Perkins, a-t-il confié le test du chiffrement à la NSA?
Première réponse, il avoue avoir de la famille là-bas, on est alors en droit de s'interroger sur la pertinence du choix par Bruxelles d'un homme ayant des relations familiales dans l'agence qui gère le plus grand système d'écoutes du monde et qui fait l'objet d'un débat au parlement.
Deuxième élément de réponse, M.Desmond veut tester efficacement le système de chiffrement de Bruxelles par un organisme expérimenté. Il considère alors que la NSA est indiscutablement l'organisme adéquate.
C'est le cas de le dire, la NSA est effectivement expérimentée, mais M.Desmond Perkins n'aurait-il pas pu s'adresser à d'autres organismes européens spécialisés dans le domaine et pouvant parfaitement tester ces machines?
M.Desmond s'est voulu rassurant en précisant que la NSA n'a pu percer le système de chiffrement qu'elle a testé.
Mais, doit-on prendre pour argent comptant les paroles d'un allié militaire mais adversaire économique de l'Europe ?
Cette affaire manifeste l'inexistence d'un système d'analyse d'environnement d'individus qui aurait permis de ne pas confier un poste aussi sensible à une personne inadéquate.
Or, Bruxelles gère également les questions militaires qui nécessitent implicitement une connaissance précise de son personnel. Le méconnaître équivaut à ouvrir les portes à n'importe qui.
du jeudi 1 mars 2001