Quand Greenpeace baisse sa garde, les entreprises en profitent.Greenpeace réussissait le lundi 11 décembre 2000 à empêcher le déchargement de 22 000 tonnes de soja en obtenant la promesse des autorités portuaires et de la société destinatrice Central soja (filiale de Beghin Say) qu'aucun produit ne serait débarqué.
Cette dernière avait envoyé au siège de Greenpeace un fax qui promettait que plus aucun OGM ne serait envoyé à l'usine de Bordeaux. Une satisfaction pour les militants qui voyaient leurs efforts récompensés.
On constate aujourd'hui que cela ressemblait plus à un leurre pour amadouer les militants de Greenpeace et permettre le déchargement du Soja.
En effet selon libération, les 22 000 tonnes de soja transgénique ont pu être déchargées du cargo céréalier Polidefskip.
Les autorités portuaires et Central Soja ont donc joué au poker menteur avec Greenpeace en faisant croire que le soja ne serait pas déchargé.
Autant dire que la déception mais aussi la colère de certains militants de Greenpeace doit certainement être grande. Ils voient tous leurs efforts (abordage du Polidefskip dans la nuit du dimanche au lundi, enchaînements aux systèmes d'ouverture) anéantis.
Sur ce premier match, Central Soja mène d'un point. Mais, gageons que Greenpeace n'en restera pas là, et que ses militants tenteront, suite à cet échec, de rendre des comptes à Central Soja.