Seattle en décembre 1999 ont démontré la capacité de frappe des forces protestataires dans la société de l'information. Cette campagne d'agitation est exemplaire car elle met en lumière plusieurs évidences qui ont échappé jusqu'à présent à l'attention des entreprises et des institutions :
Les forces contestaires n'ont joué pas sur le même échiquier que les puissants de ce monde (Organisations internationales, Etats, firmes multinationales), et c'est ce déplacement d'échiquier qui leur a donné une si grande efficacité alors que leurs moyens financiers et humains étaient ridicules face à l'arsenal de leurs adversaires ;
Dans ce rapport du faible au fort, le faible a toujours eu l'initiative de l'attaque sans que le fort puisse la reprendre ;
Les techniques d'attaque du faible se sont révélées plus efficaces que les techniques de communication utilisées par les institutionnels de l'OMC et leurs alliés.
. La certitude du plus fort.
Europe, s'indignaient du silence qui avaient entouré la préparation de ce rapport, l'OCDE faisait la sourde oreille. Face à des réseaux d'internautes qui relevaient méthodiquement toutes les incohérences du projet et les risques qu'il faisait courir à la liberté des peuples de disposer d'eux-mêmes, l'OCDE se contentait de réaffirmer l'importance de l'égalité de l'investissement à promouvoir au niveau mondial pour favoriser les échanges.
. La langue de bois technocratique
La communication de cette institution internationale soutenue par l'ensemble des pays industrialisés a été quasi-nulle dans la phase préparatoire de la contestation. Elle s'est révélée encore plus contre-productive lorsque quelques obscurs fonctionnaires de l'OCDE se sont mis à prendre la parole devant la presse en justifiant le bien-fondé de la démarche.
. La division dans le camp occidental
France du tour de table des négociations. Cette décision torpilla la poursuite du projet.
Cette victoire temporaire a révélé plusieurs constantes dans cette guerre de l'information du faible au fort :
- Les attaques informationnelles fondées sur l'effet de surprise,
- Les manoeuvres de contournement des discours justificatifs de l'adversaire,
- L'art de la polémique comme arme de sape de la langue de bois,
- L'orchestration des caisses de résonance multidirectionnelles avec Internet,
- Une économie des forces et des moyens.
France) et en amplifiant les effets visuels de la manifestation de rue.
infoguerre , une rubrique spéciale consacrée à l'étude des techniques de guerre de l'information dans un rapport du faible au fort.
Christian Harbulot
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