1-1) Forces spéciales et guerre de l'information : le point de vue du COS
1-2) L'Organisation du COS
1-3) Le Bureau des Actions d'Environnement (BAE)
1-4) Les unités qui composent le COS
2) Les Actions psychologiques : gagner autrement.
Par le colonel Emmanuel de RICHOUFFTZ Cellule Défense et Stratégie Délégation aux Affaires stratégiques.
1) Le Commandement des Opérations Spéciales (C.O.S)
Nous vous invitons à vous procurer le n°153 (Février 1999 ) de RAIDS, numéro spécial consacré au C.O.S. |
1-1) Forces spéciales et guerre de l'information : Le point de vue du COS (Général Lepage ancien général Commandant le COS)
L'armée a un besoin croissant en information avant l'action :
temps réel, réseaux, liaison, transmission (images chiffrées, satellites, HF, etc...);
images, graphiques;
liaisons ascendantes, descendantes et transversales, y compris avec les voisins.
Pour cela, le chef doit disposer de conseillers (spécialistes de l'information, manipulateurs de l'information). Il doit également disposer de relais auprès de toutes les organisations (politique, militaire, humanitaire, ONG, OTAN, UEO, France) et de représentants sur le terrain.
L'objectif est d'avoir une vision globale.
Pour le COS, l'information doit permettre de :
rétablir la vérité ;
préserver la place de la France et de la francophonie ;
ramener la paix, empêcher la violence, ramener la conflictualité au plus bas niveau possible ;
faire comprendre aux populations les raisons de l'engagement des troupes ;
construire des politiques de communication offensives : création de radios françaises aux côtés des radios américaines.
Sur ce dernier aspect, notons que, dans l'affaire du Kurdistan (35 000 hommes), les Etats-Unis ont mis en place une politique militaire et stratégique générale via les forces spéciales avec deux volets distillant un message unique : psy-ops et public-affairs (équivalent du SIRPA) .
Les psy-ops étaient ainsi organisées :
politique de communication pour gérer les masses : distribution de radios pour s'assurer de la réception des messages, haut-parleurs.
politique d'organisation : rassurer les populations regroupées dans les camps ou en déplacement de masse.
Deux exemples complémentaires montrent l'exemple des psy-ops :
échec des américains en Sommalie dès le retrait des psy-ops ;
pendant la guerre du Golf, les Américains ont démoralisé les troupes adverses en procédant à des lâchers successifs de tracts :
1- On est là
2- On va tirer
3- On tire
Le concept de guerre del'information est large : l'information est bien une matière première et la typologie par, pour et contre est parfaitement valable. L'emploi des forces spéciales dans la guerre de l'information peut être envisagé sous un volet intellectuel et sous un volet opérationnel :
Volet intellectuel (guerre par l'information) :
- via les médias
- via les émissions pirates
- via les structures "ad hoc" (radios officielles différentes de celles éventuellement inspirées par la DGSE)
Volet opérationnel (guerre pour et contre l'information) :
- destruction d'infrastructures
- actions sur des personnes
- action sur le software de type "hacking"
L'accomplissement de ces missions exige t-il un matériel spécifique ?
- de type radio, informatique, etc ...
- équipements spéciaux (caméra, GPS, réseaux, etc...)
- autres ?
Le COS est aujourd'hui sans réponses précises sur le sujet, mais note que la question mérite d'être étudiée. Des organismes spécialisés peuvent apporter des éléments de réponse :
Renseignement BRGE (DRM)
Quête de matériel radio, de destructions chirurgicales sans effets collatéraux (laser perçant les câbles d'alimentation). Il existe, dans ce cadre, une commission DGA-COS pour développer des matériels de brouillage, de destruction des informations. Il y a là une piste à creuser : que veut-on et que peut-on faire avec ce que l'on a trouvé ? Il faut rechercher des terrains d'expérimentation.
Le COS n'a pas encore exploré la piste des destructions de l'information et des pirates informatiques; il doit développer sa connaissance des hackers.
Le rôle du COS est l'intervention en uniforme à l'extérieur du territoire national et dans un cadre non clandestin. Toutefois, à l'avenir, s'il faut assurer des actions sur les arrières, des missions en civil peuvent être envisagées.
1-2) L'Organisation du COS :
1-3) Le Bureau des Actions d d'Environnement (BAE) :
1-4) Les unités qui composent le COS :
En complément des unités spéciales, le COS peut bénéficier des renforts suivants :
- Les réservistes du COS
- Des protocoles d'accord avec la DRM, le SGDN, la DGSE
- la prise sous contrôle opérationnel d'éléments dont les capacités sont nécessaires.
Actions psychologiques : gagner autrement.
Par le colonel Emmanuel de RICHOUFFTZ Cellule Défense et Stratégie Délégation aux Affaires stratégiques
Autres enjeux