Les "révolutions arabes" sont des guerres de l'information
Est-il vrai que personne n’a rien vu venir ? Que la vague de contestation populaire sans précèdent, qui naquit en Tunisie pour se propager comme une flamme dans le monde arabe donnant lieu à des soulèvements populaires tout aussi spectaculaires, n’était-ce pas prévisible ? Ces révoltes, provoquant la chute de régimes qui ont tétanisé leur peuple durant des décennies, changeant irrémédiablement les paramètres de la géopolitique mondiale, rendrait il caduque l’équation qui interdisait à plus de 300 millions d’arabes de croire à la démocratie ?
Il est tout de même étonnant de constater que cette succession de mouvements subversifs envers tous ces régimes autocratiques et despotiques mais qui ne dérangeaient pas outre mesure, deviennent la clé de voute d’un élan solidaire à l’échelle mondiale canalisé par des ONG et une sphère médiatico-politique qui jusqu’alors étaient bien discrètes sur les dérives dictatoriaux de ces régimes. Qui sont les auteurs de cet accompagnement révolutionnaire ? Quels sont leurs desseins et comment ont-ils opéré ? Avec l’avènement et la généralisation d’Internet, Facebook, Twitter, une nouvelle arme a émergé, susceptible de modifier profondément les rapports de force tant au niveau des écosystèmes nationaux qu’à l’échelle internationale.
Les « révolutions arabes » ont validé le fait que les prochaines guerres mondiales seront cybernétiques et numériques.
Le développement d’Internet paraissant illimité devient un enjeu géostratégique majeur : Les futurs conflits qui opposeront les grandes puissances, notamment celui qui opposera les Etats Unis à la Chine et à la Russie se dérouleront d’abord sur Internet.
La guerre de l’information que se sont livrés les divers acteurs durant les « révolutions arabes » ont induit des enseignements et des nouvelles techniques que mettront à profit les grands groupes internet au service de la géopolitique.