Appliquer une stratégie de luxe à l’Enseignement Supérieur et la Recherche pour accroître la puissance française
Les évolutions géoéconomiques et géostratégiques permettent l’émergence de structures de formation supérieure et de recherche tout à fait conséquentes dans des pays comme la Chine ou l’Inde qui souffraient de leur absence ou de leur faiblesse il y a seulement 30 ou 40 ans. Si les lieux de formation et de recherche de haut niveau sont encore l’apanage des Etats-Unis, du Japon et de l’Europe, ces évolutions invitent à anticiper les transformations d’un marché devenu concurrentiel.
Et si l’Enseignement Supérieur et la Recherche en France montre encore aujourd’hui des signes de bonne santé, il semble indispensable de proposer des orientations stratégiques favorisant l’attractivité nationale et internationale de l’Enseignement Supérieur et la Recherche français, en tant qu’acteur culturel et économique, clé de la puissance française.
Cette étude propose à cet effet d’analyser les modèles d’Enseignement Supérieur et la Recherche de la France et de pays clés (Allemagne, Etats-Unis et Chine), puis de suggérer comment l’application d’une stratégie de luxe à l’ensemble de l’Enseignement Supérieur et la Recherche français pourrait être un facteur d’attractivité et de différenciation sur la scène internationale. L’adoption d’une telle stratégie, elle-même différenciatrice, impliquerait de manager par l’investissement et non par les coûts (choix de l’innovation), de globaliser la stratégie de luxe (contribuer aux normes) et d’organiser la conquête internationale par la coordination des acteurs français d’influence (« chasser en meute »).
L’étude a finalement conduit à formuler des recommandations pour :
• Une pensée stratégique et un modèle opérationnel inclusif d’attractivité et d’internationalisation de la France en matière d’Enseignement Supérieur et la Recherche ;
• Une gouvernance simplifiée et coordonnée (ministère, territoire, COMUE, campus France) du paysage de l’Enseignement Supérieur et la Recherche par la constitution de clusters recherche- innovation-industrie de niveau mondial dont les marges financières sont propices à l’investissement dans les marques-clusters ;
• L’instauration d’espaces de qualification différenciée impliquant le plus grand nombre sur des secteurs d’excellence choisis par la France ;
• La proposition de création d’un Mouvement, d’un nouveau genre, pour une Organisation Mondiale de l’Enseignement Supérieur et la Recherche (MOMESR).