L'Ecole de Guerre Economique publie le Rapport "Repenser la notion de sécurité nationale"
La posture de la haute administration française est encore focalisée sur la notion de Défense Nationale. Le rajout du mot sécurité à l'intitulé du Secrétariat Général de la Défense Nationale en dit long sur notre incapacité à réformer notre mode de pensée.
Plutôt que de tout remettre à plat devant la mutation rapide et conflictuelle du monde, l'Etat français préfère empiler les mots les uns sur les autres et s'accrocher à ses traditions. C'est par ce type d'attitude, figée dans le temps et incapable de se hisser au bon niveau de l'appréhension du risque majeur, que nos chars ne disposaient pas de radio en mai 1940 pour affronter les divisions blindées de la Wehrmacht.
Nous en sommes encore là en 2020. Depuis une quarantaine d'années, la France et l'Union Européenne ont abandonné toute velléité à concevoir des grilles de lectures adaptées à leurs besoins. Face à des puissances devenues "dangereuses", nous sommes pour l'instant sans réponse appropriée. Est-il encore nécessaire de rappeler que la Chine est à l'origine de la pandémie mondiale du coronavirus. Une telle défaillance n'est pas passagère. Elle met en exergue la manière de gouverner au sein du régime communiste l'incapacité à maîtriser un mode de développement qui veut supplanter celui du monde occidental.
Mais la menace vient aussi d'autres parties du monde. Les Etats-Unis d'Amérique nous ramènent à une certaine réalité dans la guerre économique que la Maison Blanche mène contre l'Asie et l'Europe. Notons enfin que des puissances fortes sur le plan politico-militaire, comme le démontre la Russie au Moyen Orient, sont en embuscade pour profiter de la moindre de nos erreurs.
Cette situation inquiétante m'a amené à faire réaliser par un groupe de professionnels issu d'une de nos formations executive "Management Stratégique et Intelligence Economique", la MSIE 32, une étude approfondie sur la notion de sécurité nationale afin d'oser sortir des sentiers battus et de proposer des axes de réflexion à la mesure des enjeux actuels.
Christian Harbulot,
directeur de l'Ecole de Guerre Economique