L'EGE citée dans la tribune de Libération intitulée "La concurrence est un fait, pas une valeur"

 

Le 23 décembre 2014, les Députés socialistes Philippe Baumel, Gwenegan Bui, Olivier Dussopt, Régis Juanico, Arnaud Leroy et François Pupponi signent la tribune de Libération intitulée "La concurrence est un fait, pas une valeur". Christian Harbulot et l'Ecole de Guerre Economique y sont cités.

 

Les victoires et les défaites idéologiques ne se mesurent pas seulement dans les urnes. Qu’est-ce qu’une victoire électorale lorsqu’on a repris mot pour mot ce que l’on prétendait combattre ?

Quand la «compétitivité» fait irruption dans le vocabulaire de la gauche à l’automne 2012 suite à la présentation du rapport Gallois, la question est celle de la capacité de l’industrie française à se relever. Mais, comme souvent, un glissement sémantique nous a tous débordés depuis deux ans : le mot «compétitivité» ne porte plus sur les produits industriels français ; la compétition s’immisce dans notre modèle socio-économique, dans le monde associatif, dans la question territoriale, voire notre pays tout entier, au sein de l’Europe.

La répétition des mots «compétitivité» et «compétition» dans nos discours nous a fait progressivement endosser l’idée que, comme le monde est concurrentiel, c’est par la concurrence que nous allons préserver la qualité de vie des Français. Et par cette seule voie !

Si la concurrence est un fait, ce n’est pas une valeur. La valeur de gauche, c’est la coopération. Le chemin de la coopération, dans notre monde d’après guerre froide, est un chemin étroit. Comme le formule Christian Harbulot, directeur de l’Ecole de guerre économique (EGE), désormais «un allié est aussi un adversaire». Nous ne pouvons plus considérer que le «couple franco-allemand» protège nos entreprises contre une concurrence brutale – voire déloyale – des entreprises allemandes. Nous ne pouvons pas feindre que l’Union européenne nous protège contre le dumping social et fiscal des autres Etats-membres. Mais, c’est précisément cela qu’il faut changer ! Renforcer nos coopérations pour s’assurer de la création d’un modèle social cohérent et convergent partout en Europe. Ou bien soixante ans de construction européenne se termineront en désastre.

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