Cyberespionnage, l’entreprise contre-attaque : l’EGE dans l’édition week-end du Monde

 

Le quotidien Le Monde daté du 15 juillet 2017, publie, dans son édition Week-End, un article intitulé "Cyber espionnage : l'entreprise contre-attaque" signé par Chloé Aeberhardt.

 

L'Ecole de Guerre Economique y est longuement citée, notamment au travers de sa nouvelle formation continue pour professionnels le MBA MRSIC Management des Risques, Sûreté Internationale et Cybersécurité.

Vols d'ordinateurs, piratage, attaques informatiques massives comme celle qui a touché, le 27 juin, Saint-Gobain ou Auchan : les techniques de déstabilisation qui ciblaient les États visent maintenant les entreprises. Car la guerre économique s'intensifie. Dans cette nouvelle ère de l'espionnage, les victimes s'entourent d'experts pour trouver la parade. Après avoir longtemps sous-estimé le danger.

EXTRAIT :

Depuis la chute de l'ennemi soviétique, les Américains ont réorienté leur arsenal d'écoutes et d'interceptions vers leurs concurrents économiques. Même les Européens se tirent dans les pattes. " Nous sommes en état de guerre, affirme -Christian Harbulot, l'un des pères fondateurs de l'intelligence économique dans l'Hexagone. Or la France analyse mal les rapports de force. La solidarité idéologique héritée de la guerre froide nous a conduits à jeter un voile pudique sur ces réalités. "

L'École de guerre économique, dont il est le directeur, est tellement invisible que l'on est passé deux fois devant sans comprendre que c'était là. L'entrée se fait par l'arrière de l'école de commerce Paris ESLSCA Business School, dans le 7e arrondissement. Pas de porche, pas de devanture, pas d'étudiants. Juste une porte étroite bleu marine identifiable, si l'on peut dire, à la plaque " EGE ". La poignée, ronde, ne tourne pas. En l'absence d'interphone, la connaissance du digicode est le seul sésame. Pas étonnant qu'à sa création, en 1997, on l'ait prise pour un établissement fantoche. " La rumeur disait que nous étions une officine issue des services spéciaux pour pénétrer le milieu estudiantin ", soupire Christian Harbulot.

Chaque année, l'EGE forme une soixantaine d'étudiants diplômés d'écoles d'ingénieurs, de commerce ou d'université. Les cours -théoriques sont complétés par une batterie d'" exercices opérationnels " allant du " recueil d'informations sur un salon professionnel " à la " recommandation d'actions défensives et offensives en vue de préserver ou de gagner des parts de marché ". Ces étudiants sont demandés : 85 % trouvent un poste dans les trois mois suivant la fin de leur scolarité.

Au total, en France, une trentaine d'établissements supérieurs incluent l'intelligence économique dans leur cursus. " Le marché est en expansion ", constate Alexandre Medvedowsky, président du Syndicat français de l'intelligence économique. L'organisation compte une centaine d'adhérents, dont des poids lourds du secteur comme l'ADIT et Risk&Co. " La profession regorge aussi de prétendus experts, non adhérents, qui vous vendent leurs salades ", peste Alain Juillet. Après le départ des agents de l'Anssi, TV5 Monde a choisi Airbus Defense and Space pour assurer sa cybersécurité. La chaîne y consacre chaque année 3,5 millions d'euros.

 

 

Articles liés