Contribution de l’EGE dans le Dossier Spécial "L’hégémonie américaine" de Valeurs Actuelles
"La main invisible de l’oncle Sam", décryptage signé par Christian Harbulot, directeur de l’Ecole de Guerre Economique, dans le supplément de Valeurs Actuelles du mois de janvier (n°4288 du 31 janvier au 6 février 2019) consacré à l’hégémonie américaine.
En aout 2018, Total annonce qu’il se retire d’Iran pour ne pas être exposé à des sanctions américaines. Cette décision s’explique en partie par le fait que le groupe pétrolier d’origine française dépend des banques américaines dans la grande majorité de ses opérations de financement . Cette décision souligne la faiblesse de la France dans sa gestion des rapports de force géoéconomiques avec son "meilleur allié". Depuis quelques années, les ingérences des Etats-Unis d’Amérique dans la vie économique française se multiplient au point de générer un véritable malaise dans les milieux d’affaires français. La fusion d’Alcatel avec son concurrent américain Lucent, l’amande de 8.97 milliards de dollars versée par BNP Paribas aux autorités américaines, les conditions du rachat d’Alstom par General Electric, les effets rétroactifs de l’extraterritorialité du droit américain sont de plus en plus considérés comme les indicateurs d’une certaine forme d’agressivité économique.
Le 10 juillet 1995, le magazine l’Expansion brisait la loi du silence sur ce que l’on peut qualifier aujourd’hui de prédation économique sous le titre provocateur : « Comment la CIA déstabilise les entreprises françaises ». A l’époque les services de sécurité français avaient identifié une manoeuvre offensive contre le groupe Alcatel, alors très actif sur le marché stratégique das télécommunications. Les auteurs de l’enquête relevaient à ce propos : « Et voilà comment plusieurs officines sont pris d’assaut Alcatel et décortiqué l’emploi du temps et les méthodes de travail de Pierre Suard et de son entourage. Mais l’exploitation de leurs investigations demeure un mystère… ».
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