Soutenance doctorale de Nicolas Mazzucchi "Stratégies d’influence réciproque Etat-entreprise dans l’énergie"
Le 28 mai 2015 matin, Nicolas MAZZUCCHI, professeur associé à l’EGE et chercheur à l’IRIS, a présenté sa thèse pour l’obtention du grade de docteur en géographie intitulée « Stratégies d’influence réciproque Etat-entreprise dans le domaine de l’énergie. Analyse croisée des cas américain, brésilien, chinois, français et russe. »
L’Ecole de Guerre Economique était représentée dans la salle par les anciens et la direction de l’Ecole, mais également dans le jury par les docteurs Eric Le Deley, Christophe-Alexandre Paillard et François-Bernard Huyghe, enseignents/conférenciers EGE, ce qui souligne la qualité du corps professoral et son implication dans la recherche.
Etaient également présents dans le jury Laurent Carroué, professeur des Universités, directeur de recherche à l'Institut d'Études européennes de Paris 8 et Michel Derdevet, Secrétaire Général, membre du Directoire d’ERDF.
Dirigée par le professeur Michel Foucher, titulaire de la Chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales, cette thèse, rédigée sur 5 ans, a été accueillie par le jury comme un travail précurseur dans le monde universitaire à la croisée de la géographie, de la géopolitique et de la géoéconomie.
Résumé de la thèse
Cette thèse traite des rapports Etat-entreprise du secteur de l’énergie dans le contexte de la mondialisation. Son objectif est de comprendre et d’analyser les stratégies d’influence réciproque entre les acteurs publics et les grandes transnationales. Pour ce faire cinq cas d’étude précis d’une relation Etat-entreprise, au travers d’une problématique territoriale, sont étudiés. Ces cinq cas, choisis sur toute la planète et dans toutes les énergies permettent d’appréhender l’ensemble des facettes du phénomène sans toutefois que l’analyse ne soit biaisée par une orientation culturelle trop marquée. En effet en choisissant d’étudier aussi bien des entreprises occidentales que russe, brésilienne ou chinoise, c’est l’ensemble des pratiques qui est étudié.
Cette analyse de cas donne lieu à une modélisation des relations Etat-entreprise dans le secteur de l’énergie avec trois grands types, caractérisés par des forces et des faiblesses. Ils se répartissent en relations de subordination, d’arbitrage et d’opportunité, selon une proximité structurelle ou interpersonnelle.
Ces types permettent, à leur tour, de brosser un panorama complet de la géoéconomie de l’énergie. La compréhension des dynamiques ainsi que des stratégies des différents acteurs, Etats, entreprises, organisations internationales et représentants de la société civile, participe de l’appréhension globale du phénomène de mondialisation et du nouveau rôle des firmes comme acteurs internationaux.