La guerre d’information relative au marché chinois des organes “halal”

“La première fois que j’ai entendu cette expression dans la bouche d’un médecin ouïgour contraint de participer à des prélèvements forcés d’organes sur des fusillés, je n’ai pas compris”. C’est dans ces termes que s’exprimait Raphaël Glucksmann à Strasbourg devant le Parlement européen le 4 mai 2022[i]. Si l’expression d’organes “halal” peut porter à confusion voir être risible pour certains, comprendre la réalité morbide que le concept renferme permet de l’assimiler à ce qu’il est : un crime contre l’humanité pratiqué à grande échelle par la Chine.  

Estampiller des organes “halal” permet à la Chine de faire augmenter fortement le prix de ces derniers en répondant à une demande musulmane voulant un greffon prélevé expressément sur des membres de la “umma” (la communauté musulmane). Cette demande est alors prête à payer bien plus cher que les prix du marché, des organes, si elle est assurée qu’ils proviennent de pratiquant ayant suivi les mêmes percepts religieux en matière d’alimentation et de produits proscrits par certains dogmes islamistes. Selon l’enquête du magazine Vice réalisée en juin 2020[ii] ces organes sont alors vendus trois fois plus chers que les organes “non-halal”. Il faut cependant rester vigilant au fait qu’aucun organe n’est vendu avec un estampillage “halal” public et assumé. L'emploi du qualificatif “halal” est fait par ceux qui connaissent l’existence de cette pratique, et il n’est employé que pour décrire un process : la vente d’organes de musulmans à des musulmans entrainant une inflation du prix des organes sur laquelle la Chine capitalise.

Un marché en croissance

Pour comprendre le caractère hautement lucratif du marché, il faut s’intéresser aux prix en vigueur des organes. Selon les prix affichés par le China International Transplantation Network Assistance (CITNAC)[iii], un cœur vaudrait entre 130 000 et 160 000 dollars tandis qu’un poumon vaudrait entre 150 000 et 170 000 dollars. Des packagings seraient même possibles, ainsi acheter un rein et un foie serait estimé entre 160 000 et 180 000 dollars tandis qu'un rein avec un pancréas vaudrait approximativement 150 000 dollars. Une fois ces organes estampillés officieusement “halal”, leurs prix pourraient donc tripler rendant ainsi les organes bien plus lucratifs qu’ils ne le sont déjà. Ce stratagème permet alors d’accroitre les recettes dégagées sur le produit par l’exploitation de la sensibilité d’une demande, sans pour autant faire augmenter les couts de production. Un morbide tour de passe-passe. Et si du point de vue athée ou humaniste, tous les organes humains ont la même valeur, la Chine a réussi à capitaliser sur le fait que du point de vue d’un religieux (en l’occurrence musulman), les organes de ceux qui suivent les mêmes préceptes que lui, acquièrent alors une plus grande valeur.

Il est impossible de savoir précisément combien ce marché rapporte à la Chine, du fait de son caractère nécessairement opaque. Selon les estimations de l’OMS[iv] le trafic criminel d’organes rapporterait annuellement plus d’un milliard d’euros avec 10 000 transplantations illicites par an. Et dans un rapport publié en 2006 puis remis à jour en 2016 David KILGOUR, David Matas et Ethan Guttmann estiment que la Chine a de son côté procédé à plus de 90 000 transplantations illégales par an.  Ce qui, grâce aux estimations de l’OMS peut nous permettre d’estimer que le trafic d’organes orchestré par la Chine avoisinerait la dizaine de milliards de dollars minimum par ans. Mais, au vu des prix des organes évoqués plus haut, du nombre de transplantations annuelles et enfin que l’estampillage officieux “halal” permet de multiplier les prix par trois, ces estimations sont sûrement largement dévaluées.

Ethan Guttmann[v] estime quant à lui qu’environ 25 000 Ouïghours de 25 à 35 ans seraient tués chaque année pour leurs organes. Le prélèvement forcé par la Chine, ciblant particulièrement les minorités musulmanes (Ouïghours, Kirghizes et Kazakhes) se fait dans cette logique de répondre à la demande d’organes “halal”. Pour le comprendre, il faut tout d’abord s’intéresser à la culture confucéenne de la Chine. Dans cette culture, le don d’organe est mal perçu et explique qu’une grande partie de la population chinoise soit réticente à donner ses organes après sa mort. Ainsi en 2021[vi] pour un million d’habitant, seul 3,6 chinois ont accepté de faire don de leurs organes contre 41,6 aux Etats-Unis et 24,7 en France. Jusqu’ici rien d’accablant, mais si l’on croise à présent cette information avec les délais d’attente par pays pour avoir accès à des organes en vue d’une greffe, le problème apparaît alors clairement. Alors que les donneurs semblent largement plus nombreux en Occident, il faut attendre en moyenne plus de 3 ans avant d’avoir accès à un organe en vue d’une greffe. A l’inverse, le délai d’attente en Chine serait de douze jours... Et ce alors que le pays ne compte que 373 536[vii] donneurs enregistrés face à 145 millions aux Etats-Unis.

Mais alors d’où proviennent tous ces organes ? Comment la Chine peut-elle répondre à des délais aussi courts d’accès à des greffons alors que sa banque de donneurs volontaires est aussi réduite ? Parce que la Chine prélève les organes des cadavres de ceux que le Parti Communiste Chinois condamne à mort. Les camps d’internement dans le Xin Jiang notamment lui fournissent, dans l’accès à des organes “halal”, de nombreuses ressources. Pour les Ouïghours ils sont estimés être entre un à trois millions d’internés dans des camps sur une population estimée à une vingtaine de millions. Les crimes contre l’humanité commis à leurs égards nous sont de plus en plus connus et vont de la torture, au viol, à la stérilisation forcée[viii] et jusqu’au prélèvements forcé d’organes. La journaliste d’investigation Sylvie Lassere dans son livre “Voyage au bout de la nuit” a su collecter des témoignages de personnes ayant vécu les sévices de ces camps et fut la première à alerter dès 2007 sur les crimes de la Chine.

Les témoignages

Parmi ces crimes des témoignages permettent de mettre en lumière le trafic d’organes. Sylvie Lassere[ix] rapporte le témoignage d’un jeune Ouïghour emmené à l’hôpital et qui s’est réveillée avec une cicatrice au niveau du rein. Mais le témoignage qui reste peut-être le plus efficace sur le sujet est celui d’Even Thoti[x] qui rapporte avoir participé à des prélèvements d’organes sur des condamnés à mort. Il rapporte : “comme j’étais l’un des rares médecins à parler leur langue, les Autochtones me consultaient pour leurs examens médicaux”. “Un jour, un homme m’a demandé d’examiner son fils pour vérifier qu’il possédait tous ses organes. Quand je lui ai demandé pourquoi, il a dit que, depuis des mois, des adolescents de son village disparaissaient et que, lorsqu’ils revenaient, certains de leurs organes avaient été volés” et “sur la centaine de garçons que j’ai examinés au cours des six mois où j’ai travaillé à la clinique externe, trois avaient sur leur corps l’énorme cicatrice en forme de U caractéristique d’une intervention chirurgicale à un rein”. Ainsi, grâce à ce témoignage, on peut essayer d’estimer l’ampleur du phénomène qui concernerait moins de dix personnes sur une centaine. On peut alors se demander si le PCC contrôle ce trafic, ou si les conditions d’internement et les crimes commis à l’égard des populations opprimées permettent des dérives criminelles qui passent sous le radar de Pékin.

Plusieurs éléments semblent indiquer que non. En 2016, trois ans après son accès au pouvoir, Xi Jinping a lancé une vaste campagne de test médicaux obligatoires pour la population Ouighours ayant de 12 à 65 ans. Les observateurs s’inquiètent alors que la Chine soit en train de constituer une base de données des organes de Ouighours en vue de prélèvements forcés. Ethan Guttmann qui fait figure d’autorité en la matière pour ses nombreux travaux sur les organes prélevés en Chine, rapporte que “Les rescapés de camps que j'ai pu interviewer, qu'ils soient Ouïghours, Kazakh, Kyrgyz ou Hui, ont eu des prélèvements sanguins tous les mois. On pourrait se dire que c'est pour éviter des maladies infectieuses mais ce n'est pas possible puisque les Chinois Han représentent plus de la moitié de la population dans le Xinjiang et pourtant ils ne sont pas testés. Ces bilans permettent donc de les surveiller et de potentiellement les repérer pour des prélèvements d'organes”.

Deuxièmement, à la suite de témoignages de familles rapportant l’observation de cicatrices sur les corps de leurs proches, la Chine a récemment fait construire des fours crématoires placé sous haute surveillance dans la région du Xin Jiang ce qui lui permettrait de pouvoir faire disparaître les preuves des prélèvements forcés selon E. Guttmann. Comme le souligne la LDH[xi] la crémation des défunts est pourtant contraire aux rites funéraires Ouighours, et ses observateurs ont rapporté avoir assisté aux files d’attente devant les crématoriums de familles espérant pouvoir obtenir les cendres de leurs proches.

Enfin la Chine a un passif historique de prélèvements d’organes forcés sur ceux qu’elle condamne à mort pour répondre à une demande interne de la population chinoise en greffon, mais aussi de revente des excédents à des touristes étrangers. En 1984 la Chine adopte une première loi encadrant la pratique de prélèvement d’organes sur des condamnés à mort. Puis, au début du XXI siècle la politique chinoise semble vouloir faire mine de se conformer à l’éthique occidentale en la matière. Pour le constater, il faut aller sur le site internet de la China Organ Donation Administrative Center (CODAC)[xii] où l’on trouve la promotion de textes nous permettant de suivre l’évolution du cadre légal et déontologique de la pratique chinoise du prélèvement d‘organes. L‘objectif affiché de ces textes législatifs est de montrer une volonté de conformité éthique aux attentes de la communauté internationale. En 2015 la Chine a d’ailleurs publiquement annoncé mettre fin aux prélèvements d’organes sur des condamnés à mort afin de renforcer son narratif comme l‘avait annoncé le Dr Huang JIE-FU, ancien vice-directeur du ministère de la santé et président du Comité chinois de donation d'organes et de transplantation[xiii]. De plus, en 2009 la Chine a lancé une vaste campagne de don d’organes auprès de sa population locale, qui est rapportée par un article du China Daily[xiv]. Selon cet article, elle vise à lutter contre le ”tourisme de la transplantation”. Le Dr Huang JIE-FU s’était aussi publiquement exprimé sur cette campagne en ces termes : "La Chine devrait construire dès que possible un système de dons conforme aux conditions nationales et à l'éthique internationale".

La Chine dans le déni

La Chine dispose donc d’un bagage narratif pour construire une rhétorique visant à nier ses crimes. Malgré les évidences le PCC mène une guerre d’information sur le sujet. A titre d’exemple, on peut citer un article publié en 2020 réalisée par le Chinese Medical Journal[xv] et écrit en anglais par Bing-Yi Shi, Zhi-Jia Liu, Tao YU tout trois présentés comme travaillant pour la ”Chinese Society of Organ Transplantation of Chinese Medical Association” et l”Organ Transplant Institut” de Beijing. Cet article fait la promotion des réformes proposées par le Dr JIE-FU et du succès affirmé du programme de dons d’organes en 2009 pour expliquer les bonnes performances de la Chine. L’article rappel aussi de manière pernicieuse que ”le système de transplantation en Chine a été construit avec le soutien et l’assistance à long terme de la communauté internationale du don et de la transplantation d’organes. Depuis 2006, de nombreux experts mondiaux en transplantation d'organes se sont rendus en Chine pour fournir assistance et conseils. Des experts d'Espagne, de France, d'Italie, d'Allemagne, des États-Unis et d'autres pays ont joué un rôle important dans la construction de la politique du don”.

Cette stratégie rhétorique permet outre le fait de prétendre à une conformité avec l’éthique de la communauté internationale, d’accuser très indirectement les occidentaux d’avoir formé des personnels impliqués dans des crimes. Ce narratif existe, comme en atteste cet article[xvi] qui s‘interroge sur le fait que la France ait pu former des chinois responsables de prélèvements d‘organes forcés et s’interroge donc sur leur part de culpabilité dans ces crimes. Si de nombreux partenariats ont été conclu depuis le XXI entre la Chine et la France dans les milieux universitaires et hospitalier (leur liste en consultable sur le site internet de l’ambassade de France en Chine[xvii]), ces accusations restent fragiles. Dans cette guerre d’information, la menace réputationnelle pour la France est moindre quant à l’exploitation par la Chine du fait qu’il y a eu des transmissions de savoir relatifs aux prélèvements d’organes avec la France depuis le XXIème siècle. La France a conclu des partenariats avec la Chine dans les secteurs scientifiques et médicaux dans le but que le pays puisse progresser dans ces domaines et a contribué aux avancées du pays. Et ce, en accord avec l’éthique française. Elle ne peut alors pas être tenue ni responsable, ni complice, des dérives criminelles de la Chine. Ce n’est pas avec cette éthique que ce savoir a été transmis. La France doit cependant à présent être avisée des crimes commis par la Chine en matière de prélèvements d’organes et doit se montrer alerte en cas de transmission de savoir dans des domaines qui y attraient pour ne pas se voir accusée de complicité indirecte et pour être en cohérence avec son argumentaire.

La politique étrangère française avec la Chine doit donc être vigilante sur ce point. Les pouvoirs publics français semblent avisés de ce fait. Cet argumentaire est développé dans le projet de loi porté par Frédérique Dumas à l’Assemblée nationale en décembre 2021[xviii] dans ces termes : ”cette coopération active se fait bien en l’absence de la mise en place concrète de toute méthode d’évaluation et de contrôle, malgré les engagements pris, et comme l’a révélé au monde entier le cas du laboratoire de haute sécurité biologique P4 de Wuhan, au cœur de la polémique sur l’origine de la pandémie Covid-19. Aussi, certains centres hospitaliers prennent leur responsabilité et décident de ne pas s’engager dans une coopération dans le domaine de la transplantation d’organes avec les hôpitaux chinois du fait du manque de vérification et de transparence de ces hôpitaux”. La problématique éthique qui se pose est donc un sujet de considérations à surveiller car il pourrait avoir un impact réputationnel sur la France. S’il est traité la menace est moindre, si ce n’est pas le cas il pourrait rendre la France complice ce qui est un risque faible mais existant.

Des investigations à charge

La guerre d’information visant à exposer et exploiter contre la Chine les crimes commis par le PCC en montrant notamment son implication dans un vaste trafic d’organes, est à l’avantage des Occidentaux. Les instances internationales que sont l’ONU et le Parlement européen ont montré un intérêt au sujet. A titre d’exemple le 14 juin 2021[xix] des observateurs de l‘ONU ont pu rapporter leurs inquiétudes alarmantes sur les prélèvements d’organes forcés par la Chine devant la communauté internationale. Le 4 mai 2022 c’est 19 eurodéputés qui ont ouvert un débat au Parlement européen sur ”les prélèvements forcés d'organes en cours en Chine”[xx]. C’est à cette occasion que Raphaël Glucksmann a pu employer le qualificatif ”halal” pour alerter sur cette pratique. A l’échelle nationale, en France deux propositions de loi portées par Frédérique Dumas ont été faites devant l’Assemblée nationale à la fin de l’année 2021 pour ”s’assurer du respect éthique du don d’organes par nos partenaires non européens”[xxi] et lutter contre le tourisme de transplantation qui ”est le fait pour une personne malade de se rendre dans un pays étranger, pour acheter un organe et se faire greffer”. 

La force de l’argumentaire des occidentaux repose sur des investigations à charge leur permettant de déployer un argumentaire conséquent avec des preuves accablantes. Ainsi ils peuvent consensuellement menacer la Chine de recours devant la Communauté internationale et faire du bruit pour influencer les esprits. Cette stratégie semble porter ses fruits et dans cette logique, la société civile s’est mobilisée à Londres pour former le China Tribunal[xxiii] présidé par Sir Geoffrey Nice. Selon ses dires "il est improbable que les allégations portées contre la Chine soient contestées devant la Cour pénale internationale, c'est pourquoi ce tribunal a été créé". Preuve que le gouvernement chinois se montre soucieux de cette guerre d’information, il a rappelé que le China Tribunal n’a aucune légitimité et l’a qualifié ”d’antichinois”[xxiv]. Une autre attaque contre le narratif chinois a été menée en 2017 où une étude universitaire menée par l'Australie et publiée dans BMC Medical Ethics[xxv] affirme que le PCC avaient manipulé et falsifié les données sur les transplantations d'organes. L'étude a conclu qu'au lieu du ”système volontaire intact promis par les autorités”, un ”système volontaire semble fonctionner parallèlement à l'utilisation continue de donneurs non volontaires (le plus plausiblement des prisonniers) qui sont classés à tort comme volontaires”.

Cependant si le PCC essaie de déployer un narratif pour masquer ses crimes et même si l’argumentaire occidental semble avoir les armes rhétoriques suffisantes pour imposer un contre-narratif efficace et gagner la bataille des opinions, la vulnérabilité de la Chine face à cette faiblesse semble moindre. Le PCC réussi à avoir une forte emprise sur l’opinion publique chinoise et contrôle son accès à l’information. Même si les instances internationales dénoncent ces crimes, leurs actions concrètes restent limitées et se résument à de la dénonciation, ou à des sanctions devant les instances internationales au mieux (que la Chine pourra choisir librement d’appliquer ou non). 

Raphaël Glucksmann a affiché sur "X" (ex tweeter) une liste de 46[xxviii]pays qu’ils accuse d‘avoir signé une lettre de soutien à la politique chinoise "visant les Ouïghours”. Sur cette liste figurent le Qatar, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, la Palestine, l‘Iran, l’Egypte, l’Irak et la Syrie. Sans mentionner les Ouïghours, les Etats signataires du texte soutiennent la politique «antiterroriste» de la Chine dans le Xinjiang. Ils saluent la sauvegarde «des droits de l'homme des personnes de tous les groupes ethniques du Xinjiang» et dénoncent ”des allégations infondées contre la Chine”, issues, selon eux, d'une campagne de ”désinformation”[xxix]. C‘est ce soutien aux crimes de la Chine contre des musulmans qui doit être exploité comme une contradiction dans la volonté de certains pays musulmans à vouloir se prétendre être les défenseurs de la communauté musulmane tout en se rendant complice de crime contre l’humanité à l’égard de cette même communauté. C’est une contradiction à exploiter contre ces pays dans la guerre d’information divisionnaire qu’ils mènent contre les populations des pays qu’ils accusent d’islamophobie.

Selon les observateurs, depuis que les instances internationales où domine la pensée occidentale, se sont montrées soucieuses des prélèvements d’organes forcés en Chine, la promotion du trafic par Pékin se ferait plus discrète. Cependant des traces demeurent comme avec l’exemple cette vidéo Youtube [xxx]publiée il y a cinq ans et faisant la promotion du Tong Shan Tang Hospital de Beijing qui pratique des transplantations d’organes. Cette vidéo met en avant l’espace de prière réservé aux musulmans de l’hôpital ainsi que de sa cantine “halal”. L’hôpital de Tianjing (qui pratique lui aussi la transplantation d’organes) a particulièrement attiré l’attention des observateurs. Outre le fait que le site de l’hôpital proposait une version anglaise et arabe, Ethan Guttmann affirme avoir des témoignages et des preuves “sur le nombre croissant de patients venants des pays du Golfe”.

Un éudiant de la SIE-27 de l’EGE

Sources

Textes de lois :

 

Ouvrages :

 

Articles :

 

Rapports / Témoignages :

 - LDH - Les droits de l’Homme en Chine - publié en mai 2020 : https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2020/05/Lettre-Chine-132.pdf

- ONU - Des experts des droits de l’Homme de l’ONU alarmé par les allégations de “prélèvement d‘organes“ - 14 juin 2021 : https://www.ohchr.org/en/press-releases/2021/06/china-un-human-rights-experts-alarmed-organ-harvesting-allegations?LangID=E&NewsID=27167

- Research Gate -Développement du système de don et de prélèvement d‘organes en Chine - publié en mars 2020 : https://www.researchgate.net/publication/340017246_Development_of_the_organ_donation_and_transplantation_system_in_China

- Témoignage d’Even THOTI – 29 octobre 2006 : https://www.ourcommons.ca/Content/Committee/432/SDIR/Brief/BR10903603/br-external/BughdaEnverTohti-10292006-f.pdf

 

Sites internet :

Vidéos Youtube :

Beijing Transplantation Hospital :  https://www.youtube.com/watch?v=E3BlIkeHLh8&t=740s&ab_channel=lafeelu

Notes

[i] Parlement Européen - Compte rendu in extenso des débats - mercredi 4 mai 2022 : https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/CRE-9-2022-05-04-INT-3-335-0000_FR.html

[ii] Vice – La Chine vend les organes “halal” de ses prisionniers Ouigours aux riches article publié le 19 juin 2020 : https://www.vice.com/fr/article/bv8m3q/la-chine-vend-les-organes-halal-de-ses-prisonniers-ouigours-riches

[iv] Parlement Européen - Textes adoptés jeudi 5 mai 2022 : https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-9-2022-05-05_FR.html#sdocta3

[v]David KILGOUR, David MATAS et Etahn GUTTMANN – Bloody Harvest – The Slaughter : publié en 2006 et mis à jour en 2016 :  https://endtransplantabuse.org/wp-content/uploads/2017/05/Bloody_Harvest-The_Slaughter-2016-Update-V3-and-Addendum-20170430.pdf

[vi] Statista.com : Etude sur le nombre de donneurs d’organes post mortem par pays dans le monde : https://fr.statista.com/infographie/29143/nombre-de-donneurs-d-organes-post-mortem-par-pays-dans-le-monde/

[vii] Actu 221 – Comment la chine vend les organes halal de ses prisonniers Ouïghours aux riches – 20 juin 2020 : https://www.a221.net/index.php/article/comment-la-chine-vend-les-organes-halal-de-ses-prisonniers-ouighours-aux-riches

[viii] La Nouvelle République - Les clés pour comprendre la répression des Ouïghours en Chine – 21 juillet 2020 : https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/pour-comprendre-la-repression-des-ouighours-en-chine

[ix] Sylvie LASERRE – Voyage au pays des Ouïghours - publié en mai 2020

[x] Témoignage d’Even THOTI – 29 octobre 2006 : https://www.ourcommons.ca/Content/Committee/432/SDIR/Brief/BR10903603/br-external/BughdaEnverTohti-10292006-f.pdf

[xi] LDH - Les droits de l’Homme en Chine - publié en mai 2020 : https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2020/05/Lettre-Chine-132.pdf

[xiii] Le Figaro - La Chine annonce la fin des prélèvements d’organes sur les condamnés à mort - publié le 4 décembre 2014 : https://www.lefigaro.fr/international/2014/12/04/01003-20141204ARTFIG00175-la-chine-annonce-la-fin-des-prelevements-d-organes-sur-les-condamnes-a-mort.php

[xiv] China Daily -La Chine lance un système de don d‘organes - publié le 29 aout 2009 :  https://www.chinadaily.com.cn/m/tianjin/e/2009-08/26/content_8619682.htm

[xv] Research Gate -Développement du système de don et de prélèvement d‘organes en Chine - publié en mars 2020 : https://www.researchgate.net/publication/340017246_Development_of_the_organ_donation_and_transplantation_system_in_China

[xvi] L’Informateur - France : des hopitaux français ont-ils formé des hopitaux chinois impliqués dans les prélèvement forcés d‘organes ? - publié le 6 février 2022 : https://qactus.fr/2022/02/06/france-des-hopitaux-francais-ont-ils-forme-des-hopitaux-chinois-impliques-dans-les-prelevements-forces-dorganes/

[xvii] Site internet de l’Ambassade de France en Chine : https://cn.ambafrance.org/service-sante-affaires-sociales-travail

[xviii] Assemblée Nationale - Proposition de loi - 7 décembre 2021 :  https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b4783_proposition-loi.pdf

[xix] ONU - Des experts des droits de l’Homme de l’ONU alarmé par les allégations de “prélèvement d‘organes“ - 14 juin 2021 :https://www.ohchr.org/en/press-releases/2021/06/china-un-human-rights-experts-alarmed-organ-harvesting-allegations?LangID=E&NewsID=27167

[xx] Parlement Européen - Compte rendu des débats du 4 mai 2022 : https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/CRE-9-2022-05-04-ITM-012-02_EN.html

[xxi] Voir la proposition de loi faite à l’Assemblée Nationale le 7 décembre 2021 citée plus haut.

[xxii] France 24 - Paris : ici je peux dénoncer ce que la Chine a fait à ma famille - publié le 2 octobre 2021 : https://www.france24.com/fr/france/20211002-soutien-aux-ou%C3%AFghours-%C3%A0-paris-ici-je-peux-d%C3%A9noncer-ce-que-la-chine-a-fait-%C3%A0-ma-famille

[xxiii] China tribunal.org - Le tribunal chinois publie l‘intégralité de son jugement - 2020 :  https://chinatribunal.com/china-tribunal-releases-judgment-2020/

[xxiv] France Info - Un tribunal pour les Ouïghours mis en place à Londres -publié le 5 juin 2021 : https://www.francetvinfo.fr/monde/royaume-uni/un-tribunal-pour-les-ouighours-mis-en-place-a-londres_4651909.html

[xxv] Site internet BMC.org - compte rendu publié le 8 février 2017 : https://bmcmedethics.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12910-017-0169-x

[xxvi] Chaîne YouTube AJ+ - France : filtrage raciste dans des restaurants : https://www.youtube.com/watch?v=cdy4LgghTWY&ab_channel=AJ%2Bfran%C3%A7ais

[xxvii] Chaîne YouTube AJ+ - L’Institut du monde arabe dirigé par des blancs : https://www.youtube.com/watch?v=ZtvJApYcIh0&ab_channel=AJ%2Bfran%C3%A7ais

[xxix] Libération - Ouighours : des pays musulmans dont la Palestine soutiennent la Chine ? - publié le 16 juillet 2020 : https://www.liberation.fr/checknews/2020/07/16/ouighours-des-pays-musulmans-dont-la-palestine-soutiennent-ils-la-politique-de-la-chine_1793929/