Confrontation informationnelle sur un terrain sociétal : les plages privées de La Grande Motte

La Grande Motte est une station balnéaire, située en Occitanie. Elle a été créée en 1965, ex nihilo, par la mission « Racine », en vue de développer le littoral de la Méditerranée. A la fin des années 90, des plages privées ont vu le jour au « Grand Travers » : une zone excentrée de la ville, mais à proximité de 2 petites zones résidentielles avec des villas. Ces plages privées, qui n’étaient au départ que des paillotes avec transats, sandwichs et steak frites, se sont transformées en plages privées avec restaurants semi gastronomiques et beach clubs accueillant les plus grands djs de la planète, faisant plusieurs millions d’euros de chiffre d’affaires. Ces plages sont montées fin avril et démontées fin septembre, laissant la nature reprendre ses droits pour l’automne et l’hiver. Rapidement les plages ont commencé à organiser des soirées, pour augmenter leur chiffre d’affaires et leur tranche horaire d’exploitation. Il n’y avait pas à proprement parlé de limiteur sonore : Dès 1997, la guerre de voisinage commença, avec de multiples plaintes pour tapages nocturnes durant la saison d’ouverture. D’autres acteurs ont vu le jour sur ce terrain conflictuel : les boites de nuits et les restaurants situés en ville et sur le port, qui voyaient leur chiffre d’affaires diminué. Ils considéraient les plages privées comme de la concurrence déloyale. Des associations environnementales sont apparues dans le champs conflictuel il y a une dizaine d’années. L’objectif partagé de ces acteurs est de faire fermer définitivement les plages privées du Grand Travers. Il y a d’autres plages privées sur la commune de la Grande Motte, qui sont beaucoup moins développées. Ces dernières ne sont pas ciblées. 

Cadre de la confrontation

Les plages privées de La Grande Motte mènent leurs activités dans le cadre de concession. Une concession est un contrat administratif par lequel l’état concède à un usager déterminé l’occupation temporaire d’une plage (un espace public), de manière durable. L’occupation du Domaine Public Maritime est limitée à 6 mois.

Image
plage 2

Discours des parties prenantes dans le dossier des plages privées

Il y a 16 lots de plages privées sur la commune de la Grande Motte dont 4 plages situées sur le Grand Travers (Effet Mer, Paillote Bambou, Voile Bleue, White Beach). On peut rajouter 2 lots de plages privées sur le grand travers mais sur la commune de Mauguio - Carnon (Latzaro et Pampa). Les plages ciblées sont celles du grand travers qui ont une surface de 1500 m² (contre 600 m² pour quasiment toutes les autres plages). Ces dernières plages se sont beaucoup développées ces 20 dernières années : montée en gamme pour la restauration et surtout de grosses soirées régulières réunissant des milliers de personnes (jusqu’en 2018). 

 

 

Les plages privées du grand travers sont la cible d’attaques depuis leur création à la fin des années 90, sur des thématiques différentes et évolutives : nuisances sonores, concurrence déloyale, problèmes de sécurité, problèmes de circulation dans le quartier du grand travers, problèmes environnementaux, non suivi de la réglementation, etc.

 

« Le poids » des plages privées du grand travers est significatif pour la région : elles représentent plus de 10 millions d’€ de chiffres d’affaires par saison et plus de 250 emplois. Des gros événements y sont organisés à partir des années 2000 rassemblant entre 1500 et 6000 personnes toutes les semaines 6 mois par an. Les plages privées sont aussi un élément attractif de promotion utilisé par les communes concernées et la région. 

 

Les plages privées ont une forte présence sur les réseaux sociaux (entre 30 et 59000 followers sur Facebook, entre 18 et 32000 followers sur Instagram). A noter une absence ou une présence anecdotique sur X (Twitter) et linkedin (sauf pour la voile bleue qui a 1000 followers). A noté une exposition régulière dans les médias locaux et télévision régionales et nationales depuis 20 ans.

 

Les personnalités liées aux plages privées, qui participent aux discours créés sont exclusivement les propriétaires et directeurs de ces plages privées (et quelques fois leurs avocats), dont Joel Ortiz (propriétaire et directeur de la Voile Bleue (créée en 1997). Il a 4500 followers sur LinkedIn. Joel Ortiz est président de Plage Plus (réseau des plages privées d’Occitanie créée en 2020) et président de l'Association des Plages Aménagées du Languedoc-Roussillon (créée en 2004). Il n’y a aucun portail de communication sur internet pour ces 2 associations. Il y a également Pierre Yves Bricon (Paillote Bambou), Jean-Philippe Fraisse (Effet Mer), Maxime Masquelier (La Pampa). 

L’objectif des plages privées est de pérenniser leur activité sur le long terme avec un minimum de contraintes.

Sur la période 2005 à 2023, les plages privées ont un discours peu évolutif 

  • Un argumentaire centré sur une thématique socio-économiques. Les plages privées sont une manne d’emplois pour la région (1) et (2)elles sont des acteurs du développement touristique (1) et (3)elles participent à l’économie locale en faisant travailler des producteurs et prestataires locaux et en payant leur redevance annuelle aux communes (1) et (3).

  • Un argumentaire avec une posture défensive, répondant directement aux attaques des riverains, des associations et de la préfecture sur des problématiques environnementales et de nuisances sonores principalement : « nous respectons les règles strictement » (2) et (4), avec des arguments techniques parfois trompeurs centrés sur le son (4) par exemple en parlant d’un dispositif de double vitrage des sas censé atténuer le son, ce qui de fait n’atténue pas les basses qui sont le principal ressenti des riverains. Un argumentaire avec une posture défensive en se comparant aux autres plages privées ou à l’Espagne (2).

  • Quelques contre-arguments ou mises en perspectives de contradictions :  transfert de concession non réaliste (2), Contradiction entre réalité et espaces classés (2) « la plage est classée alors qu’il y a des habitations, une aire d’accueil des gens du voyage et des milliers d’estivants »

  • Un argumentaire sur le terrain émotionnel, pouvant influencer des lecteurs empathiques (6) : « Si on nous enlève la plage, on est foutu, on n’a plus rien ». Concernant le message : nous sommes entre un plaidoyer et une intoxication voire de la désinformation (message partial, exagéré, partiel). Ce n’est pas un argument pour éclairer ou convaincre. Il y a une utilisation du pathos pour influencer avec l’émotion

Deux évolutions ont eu lieu en 2023 

  • Une posture offensive en attaquant directement les 2 riveraines présidentes des 2 associations opposantes (1) : « que ces deux habitants cessent leurs attaques infondées guidées uniquement par un intérêt personnel », (5) : « il faut qu’ils arrêtent » relayé par le journal Midi Libre. (1) : « il faut savoir que seulement 2 résidents du Grand Travers agissent derrière l’association Grande-Motte Environnement et celle des riverains et amis du Grand Travers qui nous pourrissent la vie depuis de longues années : après les tapages nocturnes et autres troubles, ils estiment que les permis de construire sont litigieux ». Une convergence d’intérêt des opposantes est mise en avant. Le message est qu’elles veulent faire fermer les plages pour leur confort personnel. 

  • Un argumentaire écologique léger (1) pour se mettre autant que faire ce peu sur le terrain que leurs opposant « au niveau de la transition écologique nous irriguons les arbres au goutte à goutte, nous utilisons des véhicules hybrides, nous nettoyons les déchets et nous remettons en état les zones quand nous démontons les structures ».

     

Les Vecteurs de communication pour diffuser ces discours ont été les médias locaux (presse écrite et pages internet), et leurs propres réseaux sociaux 

Cible : Aucune stratégie argumentaire par rapport aux cibles ne se détache, même si certains arguments parlent à des cibles spécifiques comme le rayonnement touristique ou les emplois qui parle aux élus locaux ; le respect de la réglementation qui parle aux acteurs publics. Les arguments utilisés sont pour la plupart mélangés sans hiérarchisation ou catégorie. 

L'opposition des associations locales, régionales et nationales et personnalités liées aux associations

Les 2 principales protagonistes, opposantes, aux plages privées sont Nadine Lafuy et Françoise Clerc, via leurs associations. 

 

Nadine Lafuy est présidente de l’association ARAGT (Association des Riverains et Amis du Grand Travers) créée en 2017. Elle habite à proximité des plages privées du Grand Travers (7) et (8). Aucune information sur le nombre d’adhérents d’ARAGT et le financement d’ARAGT. Nadine Lafuy et ARAGT ont peu de followers sur les réseaux sociaux.

 

Françoise Clerc est présidente de l’association AGME (Association Grande Motte Environnement), créée en 2001. Elle semble habiter à proximité des plages privées du Grand Travers (confirmation peu fiable – (1)). Aucune information sur le nombre d’adhérents et le financement d’AGME. Françoise Clerc et AGME ont peu de followers sur les réseaux sociaux. (9) : François Clerc est ami sur Facebook avec Serge Durand (ancien maire de La Grande Motte et actuellement dans l’opposition).

 

Une autre association a été un acteur de ce conflit dans les années 2010 : l’association des propriétaires et résidents du Grand Travers (APRGT), existant depuis 1979. Pas d’information sur le nombre d’adhérents.

 

Deux autres associations régionale et nationale soutiennent ARAGT et surtout AGME dans leur lutte contre les plages privées : FNE (France Nature Environnement) et FNE OCMED (qui est la branche de FNE dans la région Occitanie). 

FNE OCMED est une association structurée avec 7 salariés et stagiaires (dont Simon Popy président), 40 membres actifs, 51 associations affiliées, 250 000€ de budget annuel. L’association a 2900 followers Facebook, 400 followers Instagram, 400 followers LinkedIn. Elle fonctionne comme une fédération dont ses fonctions sont de mettre en réseaux et former les militants, agir en justice lorsque c’est nécessaire pour défendre son objet, se faire le porte-voix des associations qu’elle représente. En tant qu’association agréée pour la protection de l’environnement, elle est habilitée par l’article L. 142-2 du code de l’environnement à exercer les droits reconnus à la partie civile concernant les faits portant un préjudice direct ou indirect aux intérêts collectifs défendus par l’association et qui constituent une infraction aux dispositions législatives relatives à la protection de la nature et de l’environnement. Elle accompagne également ses associations membres sur certains dossiers. 

 

FNE OCMED est adhérente à FNE(France Nature Environnement : 58000 followers sur X, 111000 followers sur Facebook, 13000 followers sur Instagram, 55000 sur LinkedIn). La FNE est une association créée en 1968, reconnue d’autorité publique. Elle est la porte-parole d'un mouvement de plus de 6200 associations, regroupées au sein de 47 organisations adhérentes dont FNE OCMED. C’est une association structurée avec 180 bénévoles, 45 salariés. Elle est dotée d’un budget de plus de 3,4 M€. 

 

L’objectif principal de AGME, ARAGT et APRGT est de fermer définitivement les plages privées du Grand Travers à La Grande Motte. C’est également l’un des objectifs de FNE OCMED. Concernant notre sujet, l’objectif de FNE est de soutenir toutes ses associations adhérentes dont FNE OCMED. 

 

Lee éléments de langage de la confrontation sociétale

Dès le début des années 2000, la polémique été centrée sur les nuisances sonores, qui pendant l’été gênait les riverains. Le discours a été accompagné de plusieurs plaintes par an des riverains pour tapage nocturne.

En 2010, l’AGME a sorti un communiqué de presse structuré centré sur le bruit qui n’attaquait pas frontalement les plages privées mais les désignait indirectement. (10) « Le bruit, la pollution sonore, mal des temps modernes ». Ce document commence par un plaidoyer (voire une intoxication) contre le bruit utilisant avec exagération un champ lexical de chaos et de conflit « Les sonorisations envahissantes tempétueuses, dîtes « musiques » rivalisent en nombre de décibels », « Mais faut-il, pour cela, chasser les familles, avec de jeunes enfants et les résidents permanents ». Ce document déploie ensuite un argumentaire factuel juridique, demandant aux plages de respecter les lois. On peut voir dans ce document un lien entre l’AGME et FNE et l’ancêtre FNE OCMED. Ce communiqué ne parle pas de la Loi Littoral ou de sujets autres que le bruit.

En 2014 : L’APRGT a repris (sans commenter ou diffuser) des éléments du rapport 2012 des magistrats de la Chambre régionale des Comptes qui fait état (entre autres) du non-respect de la réglementation concernant le niveau sonore. Ce rapport pointe également le laxisme des autorités sur l’application de la loi. (11) : « manque de maîtrise des communes sur la gestion des "plages privées », « le laxisme des autorités qui a transformé le Grand Travers en zone de non droit », « l'art.3 de la convention d'exploitation ne tolère qu’une musique d’ambiance ». 

En 2016 : L’APRGT transmet un questionnaire à ses adhérents qui va servir à l’enquête publique pour le renouvellement de la concession des plages de La Grande Motte. (Je n’ai pas eu accès au questionnaire pour vérifier les biais possibles des questions et leur caractère ouvert ou fermé). Ses adhérents dénoncent le non-respect des règles, le laxisme des autorités, le bruit. Il n’y a aucun discours spécifique sur l’écologie. Les adhérents présentent des évolutions possibles : la diminution de surfaces des plages, l’inclusion dans les 6 mois d’exploitation du montage et du démontage des plages. 

En 2017, Nadine Lafuy fait une interview sur France Bleue : (12) : « nous sommes confrontés à des discothèques à ciel ouvert »

 

A partir de 2019 on constate une réorientation du discours et des actes sur le champs environnemental et réglementaire (Loi Littoral – Espaces Remarquables). Cette réorientation fait suite au décret 2019-482 du 21 mai 2019, qui redéfinit l’usage pouvant être fait des espaces classés remarquables et sensibles (ECR) du littoral. Les concessions de plage, et notamment la restauration, n’en font pas partie. 

 

La procédure contestataire

 

Une 1ère phase s’amorce le 29 août 2019 avec « un recours gracieux à la commune de La Grande-Motte lui demandant l’abrogation du PLU en ce qu'il ne classe pas les plages du Grand Travers en ERC, Espace Remarquable et Caractéristique du littoral et donc inconstructibles » (14). Ce recours est envoyé conjointement par l’AGME et l’ARAGT. Le contexte de ce recours n’est publié que sur la page web de l’AGME. Il ne semble pas y avoir d’action d’influence ou de communication à ce sujet. 

 

Le 30 octobre 2019, le maire de la commune de la Grande-Motte a refusé d’inscrire à l’ordre du jour du conseil municipal la question de l’abrogation du PLU dans les secteurs « La Motte du Couchant » et « Les plages du Grand Travers ». 

 

Le 30 décembre 2019, ARAGT et AGME déposent un recours contentieux contre la décision du maire de La Grande Motte de ne pas abroger le PLU dans les secteurs « La Motte du Couchant » et « Les plages du Grand Travers ». Le 3 octobre 2020 est déposé un recours identique contre la commune de Mauguio-Carnon (ayant les 2 dernières plages du Grande Travers)

 

Une 2ème phase s’amorce le 30 septembre 2021 quand le tribunal administratif de Montpellier donne raison aux Associations.  « Les paillotes » telles qu’elles existent actuellement ne peuvent être autorisées sur des espaces remarquables du littoral. Les associations souhaitent faire appliquer cette décision de justice. Il en résulte une démarche offensive avec une réorientation du discours sur le champs environnemental et réglementaire (Loi Littoral – Espaces Remarquables), avec un soutien d’un autre acteur plus structuré et habitué à ce genre de combat comme FNE OCMED via Simon Popy. FNE OCMED et Simon Popy seront à l’origine de la moitié des réponses ou éléments publiés sur le web. Avant ce jugement, FNE OCMED ou Simon Popy n’étaient pas intervenus dans cette bataille. On constate également une diffusion des messages dans des médias plus suivis (France 3, Midi Libre, France Bleue, 20 minutes) et le site web de FNE OCMED.  

 

 

La question réglementaire et le lobbying sociétal

. Paillotes interdites sur un espace remarquable ((15) avec lien vers le communiqué de presse de ARAGT et AGME, (16).

. « La loi Littoral doit être respectée dans la totalité des espaces remarquables et caractéristiques du littoral ». (17 – FNE OCMED).

. « Le grignotage des espaces naturels littoraux doit cesser » (18 – FNE OCMED).

. Françoise Clerc (AGME) : « dévoiement du droit », respect de la loi littoral (19 – via FNE OCMED).

 

 

Le 18 avril 2022 est lancée une mission ministérielle à la demande du Maire de La Grande Motte visant à statuer sur la pérennité des plages privées de l’Hérault. L’ancien premier ministre Jean Castex a confié cette mission au préfet Thierry Leleu et à Philippe Schmit, inspecteur général de l'administration du développement durable. Cette mission s’est terminée le 30 septembre.

 

Le 20 juin 2022, Nadine Lafuy et Françoise Clerc envoient un mail (publié sur le site de l’AGME (13)) à M le préfet Leleu et à M Schmitt inspecteur général au Ministère / copie : Thierry Escolar (Chef de cabinet), copie Direction départementale des territoires et de la mer de l'Hérault, copie AGME, copie Jean-Marie Mirabel (président Association pour la Protection de la Plage et le Respect des Lois et Réglementations (APPRLR)), copie FNE Languedoc Roussillon. 

 

Il s’agit d’une démarche de lobbying dans le cadre de la mission gouvernementale « Paillote Hérault ». 

L’argumentaire général est basé sur le droit « Paillotes aux activités illégales ». 

  • Argumentaire sociétal : La problématique du bruit revient dans ce mail : « Après 10 ans de soirées festives… » « Laissé les riverains subir des nuisances insupportables, les paillotes du Grand Travers étaient des discothèques à ciel ouvert »

  • Attaque contre les services de l’Etat qui sont jugés laxistes

  • Le Maire de La Grande Motte est attaqué (ainsi que le préfet Leleu et M Schmitt l’inspecteur général du ministère : « il a donc déplacé le sujet sur la scène politico médiatique et sollicité le chef de l’Etat, Jean Castex et pour finir vous-même pour « trouver des solutions pour permettre aux établissements de fonctionner » et donc contourner la loi ». Comment des représentants de la loi peuvent essayer des solutions pour contourner la loi, c’est contradictoire. « Nous nous étonnions… qu’une mission gouvernementale visant à remettre en cause la protection de l’environnement et l’intérêt général au profit d’intérêts économiques privés, les plages privées, soit lancée ». « Affichage médiatique en rupture avec l’état de droit, porté d’après le maire de la Grande Motte ». « Quelle légitimité reste-t-il à nos institutions et notre démocratie quand contourner la loi Littoral, les normes, les règlementations et une décision de justice reste une option pour des élus et représentants de la République ».

     

C’est un discours d’influence mettant en perspective l’incompatibilité d’une décision défavorable aux associations avec la démocratie et le droit. La cible est clairement les décideurs, les rédacteurs de la mission gouvernementale paillote Hérault qui seraient impliqué personnellement et directement dans une décision illégale et anti-démocratique. 

 

FNE OCMED a publié sur son site web un communiqué de presse le 5 octobre 2022. FNE OCMED a inclus dans son communiqué les logos AGME et ARAGT. « Les concessions des plages restent illégales dans les espaces remarquables comme l’a rappelé le tribunal administratif de Montpellier dans les jugements définitifs à caractère jurisprudentiel du 30 septembre 2011 et du 13 juillet 20222 » (20). Le discours est exclusivement basé sur le droit. Simon Popy rajoute dans ce communiqué de presse son point de vue : « Cette mission d’inspection devrait marquer un tournant vers une application totale de la loi Littoral et non organiser son contournement. Il ne s’agit pas de supprimer ces activités mais bien de les déplacer là où elles sont autorisées, à savoir sur les plages plus urbaines. Nous souhaitons autant protéger la biodiversité que permettre aux plagistes de profiter pleinement des paysages naturels exceptionnels de notre littoral » (20). Le propos est plus policé, plus neutre et plus subtil que ceux de Nadine Lafuy ou François Clerc. Il essaye de d’influencer les plagistes sur son point de vue en leur expliquant que la protection du littoral est une valeur ajoutée bénéfique pour eux. Dans son discours, il ne veut pas fermer les plages mais les déplacer en zone urbaine (ce qui est peu réaliste du fait de la densité des plages privées existante en zone urbaine), il répond aux discours des plages privées et du maire de La Grande Motte.  

 

Le 31 janvier 2023, FNE OCMED Publie un communiqué (20) sous la même forme que précédemment : Une communication factuelle signée FNE OCMED, qui reprend les conclusions du rapport « Castex ». Cette communication est accompagnée du commentaire de son président Simon Popy qui reste dans le registre de la présentation, voire de l’interprétation et non dans un registre de plaidoyer voire d’intoxication de Nadine Lafuy et Françoise Clerc (Elles sont dans une posture plus offensive et utilisent plus de mots négatifs (13, 19, 20, 22)). Simon Popy a un discours exclusivement basé sur le droit. 

 

Le durcissement de la polémique

Sur d’autres médias (France Bleue et dis-leur.fr), Simon Popy va plus s’adapter à un public lambda en étant plus offensif dans son discours et s’ouvrant sur plusieurs registres (social, sociétale, économique, etc.) : 

  • « Les Espagnols sont plus respectueux de leurs espaces naturels littoraux (reprise du rapport Castex ) » (23). Cela conte une argumentation des plages privées.

  • « Un grand nombre de maires prétendent ne pas être dans l'illégalité, que leurs paillotes sont une réelle économie, mais il y a plus important dans la vie. Il faut protéger nos plages et tout simplement respecter la loi » (24)

  • « Plein de paillotes qui ont fonctionnées comme des boites de nuit » (24)

  • « Le droit à des citoyens à avoir accès à des plages qui ne sont pas privatisées » (24): cet argument de privatisation d’un espace public est non pertinent dans l’Hérault. Cet argument s’assimile à une intoxication voire de la désinformation. Pour rappel d’après l’Article L. 321-9 du Code de l’Environnement : Un minimum de 80 % de la longueur du rivage, par plage, et de 80 % de la surface de la plage, dans les limites communales, doit rester libre de tout équipement et installation, pour la Grande Motte c’est 94%   (Cf le préambule du dossier d’enquête publique pour le renouvellement de la concession des plages naturelles (2018-2029)

     

Réseaux sociaux : On note des publications anecdotiques sur les réseaux sociaux concernant notre problématique, avec peu d’interaction, peu de like, sur les comptes de Françoise Clerc et de l’AGME. On note une méconnaissance de l’utilisation des réseaux sociaux pour diffuser plus largement son message (pas d’utilisation de # entre autres) 

 

A noter qu’aucune publication sur internet, aucun document n’explique précisément en quoi les « paillotes » sont négatives pour l’Environnement. Les discours reprennent majoritairement les mêmes arguments juridiques « il faut appliquer la Loi Littoral dans les espaces remarquables » et des propositions sans précisions : « il faut préserver le littoral ». Une seule interview de Simon Popy sur France Bleu apporte des arguments sur le plan environnemental (24): « ça recouvre une partie de la plage », « concentration de la fréquentation touristique sur certains secteurs », « recul du trait de côte de 1,5 mètres par an selon le rapport Castex » : pour ce dernier argument, la bonne question à se poser est : quelle est la part des plages privées dans la sur fréquentation qui provoque ce recul du trait de côte.  

 

A noter qu’en avril 2013, l’AGME a relayée un rappel à l’ordre fait par la préfecture pour l’installation d’un nouvel établissement de plage qui ne respectait pas les contraintes environnementales (Stockage temporaire au pied d’une dune d’éléments utilisés pour le montage et déplacement temporaire de sable) (31)

L'implication des autres acteurs privés et autres personnalités

Un autre acteur privé s’est distingué dans cette bataille avec les plages privées du Grand Travers : Jacques Mestre. Il est propriétaire du Restaurant le Clippers sur le port de la Grande Motte, et donc concurrent direct des plages privées du Grand Travers (25), (26), (27). Il est également président de l’Umih 34 (Union de Métier de l’Industrie et de l’Hôtellerie de l’Hérault). Ses actions contre les paillotes se sont déroulées principalement entre 2005 et 2011. 

 

Son objectif est de faire fermer définitivement ses plus gros concurrents : les paillotes du Grand Travers.

 

Son discours est basé sur un message simple : « Concurrence déloyale » (28), (29), (30). Jacques Mestre parle principalement en tant que président de l’Umih 34 et non comme restaurateur de la Grande Motte. Sa posture donne du poids à son argumentaire. Il cible les autorités publiques. 

 

  • En 2005, Jacques Mestre parle de « désordre réglementaire » (28), « les plages privées ne respectent pas les règles concernant les animations de soirées » (28), « inégalité de traitement qui pénalise le centre-ville de La Grande Motte » (28). 

  • En 2006 Jacques Mestre continue à parler de concurrence déloyale et rajoute l’argument de la Loi Littoral. Cependant il n’argumente pas sur l’impact environnemental des plages privées. (29). Il y a une convergence d’intérêt pour une application stricte de la Loi Littoral

  • En 2011 continue à parler de concurrence déloyale et d’inégalité de traitement. Et propose une réduction de tailles des plages privées. 

A noter que le média Internet www.lagglorieuse.info a quelques fois diffusé des messages résumant certaines analyses sur cette problématique. (sans être pro-plage) : 

  • 2017 : « La tendance anti-touriste gagne la Grande Motte » (32)

  • 2019 : « Ne respectant souvent pas la réglementation en termes de décibels maximaux autorisés, les paillotes deviennent pour les riverains, entre les mois de mai et d’octobre, un vrai cauchemar. Les riverains ont désormais trouvé un autre angle pour contrer ces bars musicaux éphémères. Le classement des plages du Grand Travers en espaces remarquables au titre de la loi Littoral » (33)

     

Lagglorieuse est un hebdomadaire satirique d’Occitanie qui semble avoir plus de 2500 lecteurs par semaine (information non vérifiée)

La posture des acteurs publics

Deux acteurs publics, sont protagonistes de cette bataille : La Mairie de La Grande Motte et la Préfecture qui représente l’état. 

 

Ces 2 acteurs doivent veiller aux respects de la réglementation, tout en développant de manière durable les territoires.

 

L’objectif premier de la Préfecture est le respect de l’état de droit. 

 

L’objectif premier de la Mairie de La Grande Motte est le respect de l’état de droit en adaptant les réglementations au développement local, tout en satisfaisant ses administrés et votants. Son objectif secondaire est de pouvoir continuer à percevoir les redevances des concessions de plages pour équilibrer son budget. La Mairie de La Grande Motte a une convergence d’intérêt avec les plages privées.

 

Il apparaît clairement que la Mairie de La Grande Motte est un soutien des paillotes et que la préfecture est un opposant des paillotes.

 

Le Discours de la Préfecture 

  • 2019 : la préfecture se focalise sur la problématique des nuisances sonores. « Les plages privées n’ont plus le droit de dépasser les 80 décibels jusqu’à minuit et 73 décibels jusqu’à 2 heures du matin » (34) ce qui correspond à de la musique de fond. 

  • 2019 : La préfecture attaque clairement les plages privées : « il y a eu une dérive des plages privées dont certaines sont devenues de véritables boites de nuit » (34). « Au fil du temps, nous sommes passés d’un système artisanal à un système industriel de boîte de nuit en plein air » (34). « Nous sommes dans un modèle économique fondé sur le bruit : toujours plus de bruit pour toujours plus d’argent. Cela n’a que trop duré » (34). Nous sommes pour les différents éléments de communication entre un plaidoyer, une intoxication et de la désinformation. Le but étant d’influencer les habitants et clients des paillotes pour le cas échéant accepter / comprendre de futures décisions préfectorales contre les paillotes, mais aussi de « calmer » les riverains « anti-paillotes », et peut être d’influencer les juges devant statuer sur cette problématique. 

  • 2021 : l’objectif était de défendre « une plage libre et naturelle, sans avoir des concessions tous les 300 mètres » (35). L’information est grossièrement vraie, mais est équivalente à l’information suivante qui n’offre pas la même perception des choses : la Surface de plages restantes en enlevant la surface des concessions est de 94% d’après le dossier d’enquête publique du département de l’hérault pour la commune de la Grande Motte – partie 1.3). Nous sommes dans une forme de manipulation des chiffres.

  • 2021 : « Pas question de faire de la plage un terrain de jeu économique et privatisé » « tout en reconnaissant qu’un équilibre est à trouver avec les enjeux d’attractivité » (35) – argumentaire en confrontant les enjeux publics et privés.

     

Le Discours de la Mairie de La Grande Motte 

C’est un discours peu évolutif centré sur une thématique socio-économique, reprenant en majorité les arguments des plages privées, de manière plus claire, plus neutre, moins émotionnel ce qui permet d’être plus pertinent avec sa cible prioritaire : l’Etat (et dans une moindre mesure d’éventuels juges statuant sur cette problématique. La cible secondaire sont les administrés :

  • Les plages privées sont une source de revenus pour la commune. La mairie explicite où va cet argent : « à l’entretien et au nettoyage du domaine public maritime, propriété de l’Etat » (37) cela peut sous-entendre que l’espace public / les plages pourraient être moins entretenu sans cette manne financière. 

  • Elles participent à l’attractivité du territoire : « Elles sont synonymes d’attractivité et de vitalité du littoral », « Sachant que nous sommes, en concurrence avec les pays voisins situés en Méditerranée, notamment l’Espagne » (37). (42)

  • Elles sont une source d’emploi : « Ce serait aussi un énorme coup dur pour l’emploi (si elles disparaissaient) » (37). (41), (42)

  • « Elles participent à un équilibre d’une économie et d’un équilibre environnemental » (39) sans montrer comment elles participent à un équilibre environnemental

  • « Elles apportent une sécurité lors des périodes estivales » (40)

  • « Elles offrent des douches et des toilettes » (40) les touristes ont en réalité peu de chance de pouvoir utiliser douches et toilettes s’ils ne sont pas clients. 

  • « Leur présence ne remet pas en cause la faune et la flore » (40) : c’est une affirmation qui n’est pas argumentée. 

  • « Les plages privées remplissent parfaitement leur mission de service public accordé à des sociétés privées » (41). Les plages privées auraient donc une part de service public ? 

  • « Les plages privées sont actrices des circuits court » (41), (42)

 

Le Maire de La Grande Motte a une stratégie subtile pour retarder l’échéance inéluctable et pouvoir faire des dérogations aux plages privées.

 

En juin 2022, le Maire de La Grande Motte a dévoilé sa stratégie dans une citation publique sur Facebook : « La lettre de mission (de la mission Castex) étant de trouver des solutions pour maintenir ces plages. En trouvant des dérogations pour permettre aux établissements de fonctionner ». Il s’agit d’un aveu : les plages privées sont donc dans l’illégalité. C’est une action d’influence via du lobbying pour biaiser les résultats d’une mission pour l’orienter vers les intérêts des plages privées et de la mairie. Cette communication a été reprise par AGME et FNE OCMED pour démontrer que les plages sont dans l’illégalité factuellement. AGME a dénoncé la manipulation concernant l’objectif de cette mission ministériel. 

 

En Février 2023, le Maire de La Grande Motte lance une « étude des 4 saisons » qui va essayer de prouver l’effet non négatif des plages (38). Cela permet de gagner du temps et de créer de l’information « scientifique » en apparence objective, qui pourra être reprise dans de futurs argumentaires. (On pourra s’intéresser à la lettre de mission volontairement biaisée et cherchant à prouver l’effet non négatif des plages, au choix du bureau d’étude qui va être payé par la mairie, à l’objectivité du bureau d’étude).

Analyse d'une victoire contre les plages privées

Image
PLAGE 3
Image
PLAGE 4

 

Image
PLAGE 5

La défaite des plages privées

Les plages ont perdu la bataille. Elles ont certes résisté en restant ouvertes jusqu’à aujourd’hui grâce au maire de La Grande Motte, mais c’est un sursis.

 

Elles sont restées jusqu’en 2023 dans une posture exclusivement défensive, en réagissant à des attaques, sans travailler assez sur l’influence. Elles sont restées sur un discours dans un registre socio-économiques et souvent sur le terrain émotionnel ne comprenant trop tard que le principal récepteur de leur discours devait être l’état et non les riverains ou leur client. (Je ne suis pas sûre qu’elles aient eu une réflexion sur leur public cible). Elles n’ont pas compris qu’elles devaient adapter leur discours dans la forme et le fond en fonction de leur public cible. 

 

Elles ont eu une bonne idée en créant des associations regroupant les plages privées de l’Hérault, mais ont-elles réellement fait des actions d’influence efficaces, du lobbying ? Ce regroupement de plages a-t-il permis de se défendre plus efficacement et de passer en parallèle à une posture offensive ? La réponse est non. 

 

Il semble que les seuls vrais résultats en faveur des plages privées soient venus du maire de la Grande Motte qui avec stratégie a permis aux plages de gagner du temps en créant successivement des missions de réflexion en biaisant les objectifs initiaux pour favoriser les plages privées. Il a pu établir son discours dans des médias ayant plus d’audience (France Région, 20 minutes, France Bleue), quand les associations avaient du mal à sortir de leur bulle restreinte de communication.

 

La préfecture est l’acteur avec l’un des discours les plus virulents et les moins neutres. Ce qui difficilement compréhensible vu son positionnement. Elle a clairement été un opposant aux plages privées. 

 

Quant à Nadine Lafuy et François Clerc représentant les associations locales (AGME et ARAGT), principaux opposants aux plages privées : Il semble y avoir une convergence d’intérêts particuliers de ses riveraines du Grand Travers avec la fermeture des plages privées. Elles sont gênées par les nuisances sonores. Je pense que c’est le sujet principal de cette bataille : elles veulent fermer les plages pour ne plus être dérangées. Pendant plusieurs années, les plaintes des riverains pour tapage nocturne n’ont pas fait évoluer la situation : force est de constater que c’était un mauvais angle d’attaque. Elles ont donc utilisé la lutte environnementale comme arme principal via leurs structures associatives. Dans leur lutte, elles se sont par la suite associées avec des associations plus grosses, plus structurées et avec de l’expérience dans ce type de lutte (FNE-OCMED et FNE). Cette structuration a permis une plus grande efficacité dans la lutte. À la suite de la publication du décret 2019-482 qui a redéfinit l’usage qui pouvait être fait des espaces remarquables et sensibles du littoral, elles ont compris que la faille se situait au niveau du PLU des communes, ce qui permettait d’annuler les permis de construire des plages privées et donc de les faire disparaitre. S’en ai suivi le début d’une « guerre » judiciaire où elles ont remporté plusieurs batailles. 

 

 Je n’ai trouvé aucun lien entre Jacques Mestre (restaurateur concurrent des plages privées) et Nadine Lafuy et Françoise Clerc représentant les associations ARAGT ET AGME. Il aurait été logique pour Jacques Mestre d’utiliser ces associations pour arriver à ses fins. Il ne semble pas l’avoir fait. 

 

Depuis quelques années, la disparition des plages privées de La Grande Motte sur le Grand Travers est actée par intermittence, en fonction des rapports et des décisions de justice. Les arguments pour les faire fermer ont évolués dans le temps, passant de tapage nocturne, à concurrence déloyale, pour finir par non-respect de la réglementation environnementale. C’est bien cet angle d’attaque qui a été le plus efficace. Certains acteurs ont surfé sur différents arguments au fil du temps pour rendre réalisable leur objectif personnel qui était de faire fermer définitivement ces plages privées. 2 acteurs, gênés par le voisinage des plages privées à moins de 200 mètres de chez elles, sont au centre de cette guerre depuis le début : Françoise Clerc et Nadine Lafuy.

 

Ces plages privées savent que leurs jours sont comptés. Bien qu’elles soient populaires, défendues par leur dizaine de milliers de clients (de manière passive), bien qu’elles aient un impact important sur l’économie locale et régional, force est de constater que l’influence et le système judiciaire français permet à chacun de prétendre pouvoir vaincre des acteurs plus gros et en apparence plus forts. Dernière décision en date : le 21 décembre 2023, le tribunal administratif de Montpellier a annulé les permis de construire accordés à titre précaire par la commune de La Grande-Motte en février et mars 2023 aux restaurants de plage L’Effet Mer, La Voile Bleue et La Paillotte Bambou. Cependant il semble que les plages privées réouvriront cet été peut être pour leur dernière année (source : directeur d’Effet Mer et directeur de la Paillote Bambou).

 

Luis Miguel Diaz Cosentino,
étudiant de la 43ème promotion Management stratégique et intelligence économique (MSIE)

 

 

Sources juridiques

Code Général de la Propriété des Personnes Publiques – CGPPP (Articles L 2124-56, R 2124-13 à R 2124-38)

Code de l’Environnement (Article L 321-9, article R 321-4-1, R.123-1 et R.123-23).

Code général des Collectivité Territoriales (Article L.1411-1 à L.1411-10 et L.1411-13 à L.1411-18).

Code de l’urbanisme (Article L121-23, L121-3, L121-4 , L 432-2).

Code Général de la Propriété des Personnes Publiques (Articles R.2124-13 à 2124-38)

Code du tourisme.

Loi n°86-2 du 3 janvier 1986 relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral et l’Ordonnance n° 2018-1074 du 26 novembre 2018.

Ordonnance n°2016-65 du 29 janvier 2016 relative aux contrats de concession

Arrêté Préfectoral n° 2014-0I-616 du 16 avril 2014 (PPRI).

Cahier des charges de la concession de la plage.

Loi Littoral du 3 janvier 1986.

Arrêté du maire n°172 (29 mai 2008) – Lutte contre les pollutions sonores.

Décret 2019-482 du 21 mai 2019.

Arrêtés municipaux de la commune de La Grande Motte.

Convention d’exploitation des plages privées.

 

Autre environnement réglementaire : 

Natura 2000.

Sites classés en Espace Remarquable du littoral

Loi ELAN du 23 novembre 2018.

 

Sources

  1. https://actu.fr/occitanie/la-grande-motte_34344/pres-de-montpellier-la-grande-motte-les-paillotes-du-grand-travers-ouvrent-debut-mai_58797246.html?fbclid=IwAR0AYJCWsDzkPzJ6z3c1sr91t8JOT1xemUZN2U3VYPzXKoQjgZJdaLTl4Ow

  2. https://www.herault-tribune.com/articles/littoral-menace-sur-les-concessions-de-plages-privees/
  3. https://dis-leur.fr/littoral-si-on-menleve-une-seule-paillote-je-nentretiens-plus-la-plage/

  4. https://www.francebleu.fr/infos/societe/les-riverains-excedes-par-le-bruit-des-paillotes-la-grande-motte-1494097797

  5. https://www.lagazettedemontpellier.fr/live/643012ad99e0f82220e37d5f/la-grande-motte-le-ras-le-bol-des-patrons-de-paillotes

  6. https://www.20minutes.fr/montpellier/3271383-20220415-montpellier-plages-privees-elles-menacees-littoral-heraultais

  7. https://www.francebleu.fr/infos/societe/les-riverains-excedes-par-le-bruit-des-paillotes-la-grande-motte-1494097797
  8. https://www.pappers.fr/entreprise/bcm-443492921#coords-44349292100012
  9. https://www.facebook.com/profile.php?id=100004918752770&sk=friends
  10.  https://www.agme34.fr/uploaded/Le%20bruit.pdf
  11.  https://www.aprgt.com/index.php?page=actualite&id=47#47 
  12.  https://www.francebleu.fr/infos/societe/les-riverains-excedes-par-le-bruit-des-paillotes-la-grande-motte-1494097797
  13.  https://www.agme34.fr/667+anny-e-2022.html
  14.  https://www.agme34.fr/actualite-577-les-plages-du-grand-travers-sanctuarisees-par-la-loi-littoral.html
  15.  https://www.vigiegrandemotte.com/183+des-paillotes-interdites.html
  16.  https://www.20minutes.fr/montpellier/3271383-20220415-montpellier-plages-privees-elles-menacees-littoral-heraultais
  17.  https://fne-ocmed.fr/2022/10/05/9236/?fbclid=IwAR2GP9dYKTRSbWf7CyZMqfi1xerYI56SPIcQG9zXLncajJK_WIhPDk5CAwA
  18.  https://fne-ocmed.fr/2023/01/31/communique-paillotes-illegales-dans-lherault-reaction-aux-conclusions-de-la-mission-dinspection/?fbclid=IwAR2n15CoUP5ffdBUt3YTnu0ZYCvof0XfpeokCjLYkl-GIhZ0AbtdhTiv7V0
  19.  https://fne-ocmed.fr/2022/10/05/9236/?fbclid=IwAR2GP9dYKTRSbWf7CyZMqfi1xerYI56SPIcQG9zXLncajJK_WIhPDk5CAwA
  20. https://fne-ocmed.fr/wp-content/uploads/2022/10/COMMUNIQUE-DE-PRESSE-2022-MISSION-PAILLOTTES.pdf
  21. https://fne-ocmed.fr/2023/01/31/communique-paillotes-illegales-dans-lherault-reaction-aux-conclusions-de-la-mission-dinspection/?fbclid=IwAR2nD72Fep2nQa5gCqf9RU94dXr5weszdsUR4eK1_snfKEYs7rh3d7S3s7k
  22. https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/grande-motte/video-maintien-deplacement-ou-suppression-des-paillotes-remous-a-la-grande-motte-autour-d-un-rapport-ministeriel-2718930.html
  23. https://dis-leur.fr/bilan-de-la-mission-dinspection-seules-7-paillotes-sur-81-respectent-la-loi-littoral/
  24. https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/un-rapport-ministeriel-remet-en-cause-l-installation-de-certaines-paillotes-sur-le-littoral-heraultais-3915583
  25. https://www.midilibre.fr/2018/05/20/les-pionniers-denise-et-jacques-restaurateurs,4032971.php
  26. https://www.youtube.com/watch?v=1z0HttcIs_M
  27. https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/incendie-au-restaurant-le-clipper-s-a-la-grande-motte-1558446360
  28. https://www.lhotellerie-restauration.fr/hotellerie-restauration/articles/2005/2926_26_mai_2005/coup_de_gueule.htm
  29. Fhttps://www.lhotellerie-restauration.fr/hotellerie-restauration/articles/2006/2959_12_janvier_2006/vers_une_reglementation_3_4.htm
  30. https://www.agme34.fr/51+anny-e-2011.html
  31. https://www.agme34.fr/291+2013.html
  32. https://www.lagglorieuse.info/herault/article_la-tendance-anti-touristes-gagne-la-grande-motte.html
  33. https://www.lagglorieuse.info/herault/article_les-paillotes-du-grand-travers-sont-elles-l-gales.html
  34. https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/herault-paillotes-prefet-enterre-soirees-festives_25974022.html?fbclid=IwAR0QSsG44Qq_9rv1D2dL2syICuiQsIBQihLb2C4YNqRhJ_mygaKl1_oShOE
  35. https://www.20minutes.fr/montpellier/3271383-20220415-montpellier-plages-privees-elles-menacees-littoral-heraultais
  36. https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/herault-l-avenir-des-paillotes-et-restaurants-de-plage-menace-sur-le-littoral-en-zone-natura-2000-2188912.html?fbclid=IwAR15u4totfdzrzGpYa5OmtnGxCoPgm8BY_aU5gV7wovKzzNWq93CHg77XpE 
  37. https://www.20minutes.fr/montpellier/3271383-20220415-montpellier-plages-privees-elles-menacees-littoral-heraultais 
  38. Dhttps://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/grande-motte/video-maintien-deplacement-ou-suppression-des-paillotes-remous-a-la-grande-motte-autour-d-un-rapport-ministeriel-2718930.html
  39. https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/un-rapport-ministeriel-remet-en-cause-l-installation-de-certaines-paillotes-sur-le-littoral-heraultais-3915583
  40. https://actu.fr/occitanie/la-grande-motte_34344/pres-de-montpellier-paillotes-pourquoi-le-maire-de-la-grande-motte-lance-l-etude-4-saisons_57474590.html

https://actu.fr/occitanie/la-grande-motte_34344/pres-de-montpellier-la-grande-motte-les-paillotes-du-grand-travers-ouvrent-debut-mai_58797246.html?fbclid=IwAR0AYJCWsDzkPzJ6z3c1sr91t8JOT1xemUZN2U3VYPzXKoQjgZJdaLTl4Ow