Déstabilisation informationnelle de BP Amoco

Le cas TotalFinaElf en Birmanie appliqué à BP Amoco au Tibet.

En décembre dernier, les mouvements de défense des droits de l'homme au Tibet et de protection de l'environnement, menaçaient BP Amoco d'une campagne publique internationale si aucune action n'était entreprise concernant un projet de construction d'un oléoduc par Petrochina dans la région himalayenne.

L'été dernier, les militants pro-tibétains avaient réussi à empêcher un prêt par la Banque Mondial à la Chine qui aurait favorisé l'installation d'agriculteurs chinois sur des terres tibétaines.

Si aucune action n'est entreprise avant le 15 janvier 2001, la menace sera exécutée.

Le groupement voit en ce projet, un encouragement à de nouvelles implantations de colons chinois au Tibet et le risque d'un bouleversement de l'écosystème de la région.

Jeudi dernier, le groupement a fait savoir qu'il allait adresser lors de la prochaine réunion des actionnaires, dont certains sont membres du mouvement ou de Greenpeace, une résolution appelant le géant pétrolier à se retirer de Petrochina, afin de rendre plus difficile la réalisation du projet.
Les militants mettent en avant l'incompatibilité de l'éthique du projet et de la société Petrochina, et celle défendue par BP Amoco.

Cette ultimatum ne s'arrête pas uniquement au simple cas du Tibet, elle s'intéresse également aux actions menées par Petrochina dans l'Est du Turkistan, et également au Soudan via les opérations de Sinopec (filiale de BP Amoco).

. Cet organisme déconseilla les entreprises américaines d'investir dans une société où les pratiques gouvernementales chinoises, le non-respect des droits de l'homme et du travail, le contexte politique dans lequel les décisions économiques sont prises, sont autant d'éléments qui risquent de rendre l'investissement non-rentable.

BP Amoco va devoir déployer toute une stratégie de communication pour justifier son intervention au Tibet, et rassurer ses clients et actionnaires. Les dirigeants de BP Amoco devront rapidement évaluer le coût d'une campagne de dénigrement de leurs produits et le comparer aux gains potentiels que procureraient l'exploitation de l'oléoduc. Ci ce dernier s'avère être supérieur, autant dire que le choix semble évident.

L'exemple de TotalFinaElf en Birmanie peut éventuellement fournir un premier élément de réponse.

- jeudi 18 janvier

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