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Le secteur de l’hélicoptère civil mis en difficulté par la réglementation européenne IR-OPS

Télécharger l'étude intelligence économiqueA la rentrée 2014, le monde peu connu des hélicoptères français fait entendre sa voix sur tout le territoire. En cause, une réglementation européenne qui impose l’utilisation d’hélicoptères bimoteurs en lieu et place des nombreux hélicoptères monomoteurs dont la France est majoritairement dotée.

 

Cette réglementation est plus connue des spécialistes sous le terme d’« IR-OPS ». L’IR-OPS, petite partie d’un corpus réglementaire définissant l’ensemble des règles de l’aviation européenne, a été publié au Journal Officiel Européen le 25 octobre 2012 via le règlement européen (UE) N° 965/2012. Il établit que les pays de l’Union européenne, ainsi que le Norvège, l’Islande, le Lichtenstein et la Suisse, ont deux ans pour se conformer aux nouvelles exigences du décret.
 

Derrière les titres alarmistes de la presse française, se dessine toute une stratégie de lobbying d’un ensemble coordonné d’acteurs, représentant les intérêts économiques de la filière des hélicoptères. Souvent ignorés du grand public, l’industrie de l’hélicoptère et ses débouchés commerciaux composent un monde complexe, peu flexible, où les changements réglementaires bouleversent la chaîne de valeur.
 

Notre étude se présente comme une analyse des rapports entre les représentants des sphères réglementaire, institutionnelle et privée sur le territoire français. Les comparaisons avec l’attitude de quelques pays européens viennent enrichir cette analyse.
 

Si nous ne prétendons pas remettre en cause le bien-fondé des formes d’influence élaborées par l’Union Française de l’Hélicoptère, acteur pivot entre le monde réglementaire et le monde privé, nous tenterons cependant de restituer de la manière la plus objective les impacts économiques que l’IR- OPS est susceptible de créer en France.
 

Une deuxième partie exposera les composantes financières et techniques de la filière dans le monde : ce sera l’occasion de faire la distinction entre les branches militaire et civile de l’hélicoptère, de comprendre l’état de la flotte en France et la position que le groupe Airbus doit défendre.
 

Ces premiers aspects économiques amènent, dans un troisième temps, à entrer dans le détail des professions potentiellement les plus touchées : les sociétés d’exploitants civils et le secours médical d’urgence par hélicoptère.

 

La stratégie de lobbying de l’UFH et les rapports entre les différents acteurs seront récapitulés dans un quatrième et cinquième temps. Ils permettront de comprendre comment s’organise la défense des intérêts de la filière sur le long terme.