Secret des affaires et protection des données : l'expertise de l'EGE dans Atlantico.fr


Christian Harbulot, directeur de l’EGE et expert international en intelligence économique, décrypte dans Atlantico les enjeux de la directive européenne « Secrets des affaires » votée dernièrement par le Parlement européen.



Atlantico : Ce dispositif se justifie-t-il selon vous, au regard des différents risques qui pèsent sur les entreprises européennes ?


Christian Harbulot : Le développement de  notre économie implique que nous soyons à la hauteur des niveaux d'affrontement qui dominent le marché mondial. N'en déplaisent aux tribuns de la société civile, la transparence nous affaiblit plus qu'elle nous renforce dans le monde tel qu'il est aujourd'hui. Les économies les plus compétitives, celles justement qui nous prennent des emplois et des parts de marché, ont des dispositifs très élaborés pour qu'on ne puisse pas lire dans leurs stratégies offensives. C'est notamment le cas d'un pays libéral comme les Etats-Unis qui se garde bien de rendre accessible ces paradis fiscaux à une investigation du type "Panama papers". C'est aussi le cas de la Chine dont le régime autoritaire permet toutes les dissimulations possibles. La directive européenne est donc le début d'une prise de conscience de notre vulnérabilité dans notre manière de gérer l'information économique et financière. La priorité absolue pour tout Européen est de conserver ou de trouver du travail. Si la directive votée par le Parlement européen permet de mieux protéger notre patrimoine industriel afin d'atteindre cet objectif, elle est amplement justifiée.


Certains de ses contradicteurs évoquent le fait que les lanceurs d'alerte, qu'il faut certes protéger, pâtiront de ce nouveau dispositif. Qu'en est-il réellement ? Leur rôle est-il vraiment beaucoup plus contraint ?


Il existe une grande différence (...)


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